*Pour matérialiser cette initiative, le Gouvernement consent de mobiliser un premier financement évalué à 10 millions de dollars américains.

La relance du Fonds de garanties bancaires, c’est pour bientôt. En témoigne la récente décision du Gouvernement congolais de remettre sur orbite ce Fonds qui permettra de financer plusieurs projets banquables, au bénéfice des opérateurs économiques. Cette initiative de Bienvenu Liyota, le ministre des Petites et Moyennes Entreprises (PME), bénéficiera d’un premier financement de l’ordre de 10 millions de dollars américains.

Ce ’’revolving’’, dotation progressive et renouvelable émanant du Gouvernement central, est censé constituer une garantie pour les opérateurs économiques œuvrant en République démocratique du Congo, qui voudraient bénéficier de fonds pour financer bon nombre de leurs projets banquables, précise un communiqué du ministère de tutelle.
Conscient de difficultés que connaissent les PME congolaises, en quête permanente des crédits dans un environnement peu propice aux affaires, Bienvenu Liyota a présenté au Gouvernement central sa proposition de réhabiliter le Fonds de garanties bancaires. Vue l’urgence et la pertinence, le Conseil extraordinaire des ministres a approuvé cette démarche le lundi 9 avril dernier et a promis à cet effet de mobiliser la somme de 10millions de dollars à titre de fonds de démarrage.
"Par cette mesure, le Gouvernement vient de lever un obstacle majeur qui freinait l’octroi des crédits bancaires aux PME congolaises. Ce qui matérialise la vision du Président de la république visant à promouvoir l’entreprenariat des jeunes pour la création de la classe moyenne en RDC",a fait remarquer le ministre des PME. Il a insisté sur le fait que l’accès aux crédits bancaires grâce à ce fonds pourra favoriser la création de la richesse et de l’emploi pour lutter contre la pauvreté.

TETE-A-TETE MINISTRE - PATRONAT
C’est dans ce cadre que Bienvenu Liyota a eu une séance de travail avec les représentants des différentes organisations patronales hier, mercredi 11 avril, à son cabinet de travail. Lors de ces échanges, les parties prenantes se sont résolues de mettre en place une Commission mixte.
Cette commission sera composée des délégués de toutes les parties prenantes et des experts du ministère des PME. Ensemble, ils pourront enrichir, dans une dynamique participative, les modalités d’accès à ce fonds par les demandeurs des crédits bancaires pour l’entreprenariat.

UNE MESURE SALUEE PAR LES ENTREPRENEURS
L’initiative prise est ainsi saluée par les délégués des organisations patronales qui entendent s’impliquer pour la réussite de ce processus. "Pour une fois, nous allons peut-être arrivé à la conclusion pour débloquer les 10 millions USD promis par le Gouvernement. Ce n’est qu’un premier pas pour faciliter l’accès au financement des PME congolaises", a déclaré M. Dodo Balu, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises congolaises (COPEMECO).
"La commission instituée va, dit-il, mettre en place les dispositions d’application à remettre le plus rapidement au ministre, afin que nous puissions avoir déjà accès à ce fonds. Je ne voudrais pas être pessimiste. Mais, nous voulons que cela rentre dans la pratique. Et c’est cela, notre souci".
Pour sa part, le président de la FENAPEC, Mbuku Mbuma, a estimé que les banquiers n’auront plus peur de mettre de l’argent à la disposition des PME, puisqu’il y a désormais une garantie qui couvre leurs prêts."Le risque sera réduit, parce qu’au niveau de la corporation, nous allons assurer l’accompagnement en termes de formation et du suivi du crédit", rassure-t-il.
"Le système que nous allons mettre en place sera suivi par les associations patronales et l’OPEC. Ce qui fera qu’on ait moins de déperdition. Le crédit sera suivi et l’argent ne sera pas utilisé à autre chose qu’à la réalisation du projet", a renchéri le président de la FENAPEC.

ENCOURAGER LES INSTITUTIONS FINANCIERES
Au regard des réalités du terrain en effet, les PME congolaises sont confrontées à des difficultés d’ordre financier, d’autant qu’elles ont du mal à accéder au crédit bancaire pour la réalisation de leurs projets. Les problèmes notamment des jeunes entrepreneurs congolais sont inscrits dans l’agenda des priorités du gouvernement. Et la réhabilitation du fonds de garantie de l’Etat, qui ira croissant, est un pas considérable dans cette démarche.
Ce fonds de garantie pourra ainsi encourager les institutions financières, en particulier les banques, qui auront à accorder des crédits ou prêts, à moyen ou long terme à des entreprises (sans garantie suffisante) réputées petites ou moyennes selon la législation en vigueur en RDC. Yves KALIKAT
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top