Le président angolais João Lourenço arrive aujourd’hui 28 mai à Paris dans le cadre d’une visite officielle. Au menu : la coopération économique entre Angola et la France. Mais, en marge de ce rendez-vous de l’Elysée, Paris veut s’enquérir de la position du gouvernement angolais après celle du Rwanda, à peu près de deux mois du dépôt des candidatures à l’élection présidentielle et aux législatives en République démocratique du Congo. En effet, les dizaines de milliers de réfugiés qui affluent aux frontières avec l’Angola, préoccupe Luanda qui tient à sécuriser son territoire. Entretemps, les capitales occidentales ont, pour la plupart, les yeux rivés sur l’Angola, allié de taille du régime de Kinshasa. A cet effet, le ministre angolais des Affaires étrangères, Manuel Domingos Augusto, a eu à affirmer, à maintes reprises,que les élections de décembre doivent avoir lieu. Et de rappeler que le 25 avril, João Lourenço s’est entretenu pendant près de deux heures avec son homologue congolais en marge du sommet de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe). A deux reprises ces derniers mois, la crise congolaise a été au cœur des préoccupations. En février à Kinshasa, lors d’une rencontre entre Joseph Kabila, Denis Sassou Nguesso et João Lourenço, puis à Luanda en avril, lors d’un sommet extraordinaire de la SADC. LES REPRESENTANTS DE LA FRANCE, DE L’ANGOLA ET DU RWANDA CONVOQUES Entretemps, le vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères a reçu, samedi le 26 mai dernier dans son cabinet de travail, les représentants de la France, de l’Angola et du Rwanda à Kinshasa. Le chef de la diplomatie congolaise voulait des explications auprès de ses interlocuteurs sur les contours des propos du président français Emmanuel Macron sur la République démocratique du Congo. A cet effet, le président français en recevant son homologue rwandais Kagame le mercredi 23 mai dernier à Paris a déclaré : "La France soutient l’initiative prise par le président de l’Union africaine en lien étroit avec le président angolais". Par ailleurs, apprend-on de l’AFP qui cite une source diplomatique : " "Le président angolais doit venir prochainement en visite en France, après Kagame. Les Congolais se doutent que l’on parle d’eux et ils aimeraient bien savoir ce qu’on dit d’eux". La France a confirmé à l’AFP cette rencontre avec le ministre congolais. "Ce ne sont pas des remontrances. Nous avons transmis au quai d’Orsay les inquiétudes et les questionnements des autorités congolaises". Officiellement le plus grand pays francophone au monde (70 à 90 millions d’habitants), la RDC s’étonne aussi du soutien de la France au Rwanda à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). "Les autorités congolaises ne sont pas contre la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo et apprécient une candidature africaine. Mais elles auraient bien aimé être consultées et ne pas l’apprendre par les médias", selon une source diplomatique citée par l’AFP.
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