Lorsque l’ont lit à la loupe la déclaration du secrétaire général de l’ONU, le Portugais Antonio Guterres faite lundi denier à New York sur la RDC, il transparait entre les lignes une vive préoccupation sur la situation politique en cours et surtout ce qu’il convient de faire pour en sortir. Ce sont les élections crédibles, apaisées et inclusives. Guterres est convaincu que fermer tout l’espace des libertés, en RDC ne conduit pas à cet objectif.

D’où, il appelle le gouvernement congolais à changer le fusil d’épaule. L’interprétation qui peut être faite de cette entrée en scène du patron de l’ONU est qu’à quelque 7 mois des échéances électorales la Communauté internationale entre dans l’ère des sonnettes d’alarme qu’elle doit tirer pour remettre les pendules à l’heure.
Elle entrevoit toujours, avec une certaine crainte, le spectre d’une sorte de grande instabilité ou d’anarchie dans laquelle la RDC pourraitbasculer au cas où les élections ne se tiendraient pas dans un climat de paix. C’est ce qui semble justifier cette sortie du secrétaire général de l’ONU. C’est surtout ce qui motive la mission que Guterres, accompagné du Président de la Commission de l’UA, le Tchadien Mahmat FAKI annoncée déjà pour juillet prochain alors qu’il y a quelque temps, elle avait été placée au congélateur.

Au fait, Antonio Guterres est en train de traduire le sentiment du Conseil de sécurité de l’ONU qui, dans presque toutes ses Résolutions, que l’instabilité de la RDC de par sa position géographique au centre de l’Afrique est une menace pour la sécurité internationale. C’est le sens de toutes les initiatives tendant à tirer la sonnette d’alarme sur la crise politique en RDC et, à ce jour, les conditions à réunir pour la tenue des élections crédibles, transparentes, apaisées et inclusives, c’est-à-dire où personne n’est injustement exclu de la course.

La Communauté internationale connait bien le prix et surtout les conséquences néfastes des élections bâclées en RDC. Lors des deux cycles électoraux de 2006 et 2011, le pays a frôlé le chaos. En 2006, les élections se sont soldées par la première guerre dans la ville de Kinshasa en mars 2007, depuis l’accession du pays à l’indépendance le 30 juin 1960.

En confrontation sur le champ de bataille, l’armée loyaliste aux prises avec les troupes du candidat malheureux à la présidentielle Jean-Pierre Bemba qui, visiblement n’avait pas dans un premier temps, admis sa défaite. Cette guerre post-élections a connu beaucoup de morts et d’énormes dégâts matériels.

C’est à la suite de cette guerre que Jean-Pierre Bemba était contraint à l’exil au Portugal d’où il sera, par la Belgique, arrêté et livré à la CPI en juin 2008. Le deuxième cycle électoral, c’est celui des élections qualifiées de chaotiques de 2011 avec le même type de contestations qu’en 2011 de la part d’Etienne Tshisekedi Wa Mulumba. Le candidat de l’UDPS n’était pas content du résultat des urnes proclamé par la CENI selon lequel Joseph Kabila l’avait emporté.

Comme il fallait s’y attendre, Tshisekedi Wa Mulumba s’est autoproclamé Président de la République et a même prêté serment dans sa résidence. Les Congolais, par eux-mêmes, avant même une quelconque intervention de la Communauté internationale, sont capables de tout mettre en œuvre, pour éviter à tout prix de rééditer ces malheureuses expériences électorales de 2006 et 2011.
KANDOLO M.
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