Mgr Fridolin Ambongo est réputé pour avoir un discours tranché sur la crise politique en RDC. En visite au Canada, dans une mission pastorale à forte saveur politique, le futur Cardinal a abordé avec la communauté congolaise de Montréal la situation dans le pays et lâché ses quatre vérités.

« Parfois ces gens ont du sang sur les mains, ils ont peur une fois le pouvoir perdu, ils auront à rendre compte. Ça fait peur et ils n’osent pas lâcher », a décrypté l’archevêque coadjuteur de Kinshasa, dans un reportage poignant de la chaine Radio Canada, consacré au Conflit congolais.





Une sortie, aux Amériques, à l’autre bout du monde, alors que dans un hasard de calendrier, le Comité laïc de coordination, le CLC, soutenu par l’Église Catholique, vient d’annoncer qu’il avait rompu sa trêve décrétée le 10 mars dernier pour reprendre les « actions de grande envergure ». Préoccupé par la façon dont la CENI et le gouvernement conduisent le processus électoral et par le manque de mise en oeuvre par le gouvernement des mesures de décrispation politique décidées dans l’accord de la Saint sylvestre, le CLC redoute que le calendrier électoral ne soit pas respecté et que sous prétexte des « difficultés opérationnelles » les instances dirigeantes et électorales ne repoussent à nouveau les élections prévues le 23 décembre 2018 ou les organisent sans aucune garantie de « transparence ».

Pour contrer cette éventualité, les prêtres vont reprendre les manifestations pacifiques. De quoi se demander si l’Église a vraiment cessé de jouer son rôle de médiateur, s’est interrogé, Radio Canada. Réponse de Fridolin Ambongo :

« La place de l’Église, ce n’est pas d’être au milieu, entre un puissant qui massacre un petit, mais le rôle de l’église c’est d’être aux côtés du petit, celui qui souffre. Quand le peuple essaie de s’exprimer, on lui répond par des balles. Des balles réelles. », a-t-il déploré.

Pour le numéro deux de la CENCO, l’unique moyen de sortie pacifique de crise, c’est de donner au peuple l’occasion d’aller aux urnes et de s’exprimer. « Mais si on l’empêche de s’exprimer, nous craignons que ça peut fonctionner en ce moment-là comme une bombe à retardement. ».


Par CAS-INFO
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