Les multinationales qui se déploient en Afrique sont de vrais systèmes qui partent du faux principe selon lequel, la faiblesse des Etats et de leurs administrations sont des opportunités pour qu’ils s’insèrent dans ces différents marchés.

Ces méthodes qui ont ruiné plusieurs économies sont en fait la voie royale de la prédation.

C’est pourquoi, quand il y a une affaire au niveau international, il est mieux d’examiner les éventuelles répercussions de celles-ci dans nos pays dits fragiles, où le sens de la responsabilité et du respect des normes obéit plus à la loi du plus fort.

Bolloré a des démêlés judiciaires déjà en France et comment s’étonner que ses méthodes n’aient pas encore été utilisées en République Démocratique du Congo (RDC) ?

Tout le monde connait la société Française Bolloré comme une société de renommée internationale en matière de logistique, non seulement en RDC mais aussi partout à travers le continent Africain, voire dans le monde entier. Il n’y a qu’à jeter un œil sur leur site internet pour voir qu’ils sont actifs dans 105 pays (Europe, Asie, Amérique, Afrique) exerçant dans des domaines divers tels que le transport, l’énergie, la logistique et le dédouanement.

Ils ont aussi une page internet entière dédiée à l’éthique professionnelle, à la responsabilité et aux devoirs en tant qu’entreprise, au développement durable : toutes ces notions politiquement correctes.

Toutefois, la vérité semble un peu moins flatteuse. Depuis le 25 avril 2018, Vincent Bolloré, Directeur Général du groupe Bolloré, a été placé en garde à vue puis, mis en examen sur des affaires de concessions des ports de Conakry (Guinée) et Lomé (Togo), et plus précisément à cause de la manière dont il a obtenu ces concessions.

Vincent Bolloré et 4 de ses proches collaborateurs ont été mis en examen pour corruption d’agents publics étrangers, complicité d’abus de confiance et complicité de faux. La presse française fait déjà ses gros titres en parlant de « Système Bolloré » pour dénoncer la manière de fonctionner du groupe Bolloré et notamment leur manière de mener leurs petites affaires en Afrique.

En RDC, via leurs opérations à Matadi, Kinshasa, mais aussi à l’Est du pays et bien sûr, dans le secteur minier dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba, Bolloré est probablement la plus grosse société de logistique opérant dans notre pays aujourd’hui.

Aucune surprise donc, à ce que plusieurs opérateurs économiques dans des secteurs divers, font recours aux services proposés par Bolloré pour effectuer à la fois le transport et le dédouanent de leurs marchandises.

Et après les nombreux articles parus dans la presse internationale exposant les miracles dont est capable Bolloré en Afrique, ce n’est pas une surprise. Même si nous tenons à rappeler à nos lecteurs que les preuves matérielles de malversation de Bolloré en RDC n’ont pas encore été mises en lumière, et que par miracle, peut-être, le système Bolloré n’opère pas en RDC et que tous ces gros contrats sont gagnés honnêtement. Je vous en laisse seuls juger.

Ces sociétés clament haut et fort être en conformité avec tous les standards internationaux et plus particulièrement avec les lois de la RDC. Elles soutiennent également que tous leurs contrats de sous-traitance sont tous octroyés sur des bases objectives, après strict respect des procédures d’appel d’offres.

La réalité est toute autre. Par exemple, la loi sur la sous-traitante a été introduite pour promouvoir les sociétés congolaises, outil indispensable pour le développement économique de notre nation. Dès lors, on peut légitiment se questionner sur le fait que ces sociétés préfèrent travailler avec Bolloré, société étrangère à capitaux étrangers, dont les actionnaires sont tous expatriés. Sans compter de nombreuses rumeurs sur cette société étrangère à capitaux étrangers, dont les actionnaires sont tous expatriés. Sans compter les nombreuses rumeurs sur cette société qui aurait des nombreuses amandes et pénalités impayées avec diverses autorités sans jamais être inquiétée.

Est-ce un autre exemple du système Bolloré ? Si oui, qui en bénéficie ? Pas l’économie locale, c’est certain. Le gouvernement aussi semble lésé tout comme les autorités françaises qui prennent désormais ce sujet très au sérieux et semble être prêt de mener ce dossier jusqu’au bout puisque, la garde à vue de Monsieur Bolloré se transforme en mise en examen.

Les lanceurs d’alerte ne sont pas nombreux quand les puissants ont la capacité financière de vous anéantir. Pourtant, nos sociétés devraient avoir le courage de dénoncer ces pratiques, ou du moins de cesser d’y contribuer. De même pour nos autorités qui ne peuvent plus fermer les yeux sur ces sociétés qui opèrent sans être inquiétées sur notre sol.

CP Robert Tanzey
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