*Alors que la CENI fonce, le Comité Laïc de Coordination lance un ultimatum dont l’expiration intervient le 30 juin 2018. Entretemps, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, va parler ce vendredi 22 juin, soit un jour avant la convocation du corps électoral. Le 24 juin, dans une atmosphère empreinte de contestation autour de la machine à voter, du fichier électoral et de l’épineuse question de la décrispation politique, la CENI, accusée de partialité et amputé de son Directeur informatique qui, aux dernières nouvelles, se serait volatilisé, procèdera, sans coup férir, à l’ouverture des bureaux de réception et traitement des candidatures. Dans un tel contexte, que peuvent bien faire les Députés et Sénateurs ? Rendez-vous avec l’histoire.




Tout commence aujourd’hui




Convoqués en session extraordinaire qui s’ouvre ce matin, au Palais du Peuple, les Députés et Sénateurs ont là, une nouvelle opportunité pour aborder les questions essentielles qui conditionnent, en tout état de cause, la tenue d’élections libres, transparentes et démocratiques.




Presqu’à la veille de la convocation, le samedi 23 juin 2018, du corps électoral et l’ouverture, dimanche 24 juin 2018, des bureaux de réception et traitement des candidatures, cette session permettra également au Président de la République, Joseph Kabila Kabange, de dresser l’état de la nation devant les deux chambres du Parlement, réunies en congrès, le vendredi 22 juin 2018.




Sans présager avec toute la précision du monde, quelle peut être la matrice du message du message du Chef de l’Etat, il y a lieu, néanmoins, de relever qu’il ne manquera pas d’évoquer la problématique des élections pour lesquelles, en tant que garant du bon fonctionnement des institutions, il invitera, à la fois, le gouvernement à mettre les moyens à la disposition de la CENI, le Parlement à libérer les autres lois essentielles et, à la CENI, elle-même, de respecter le calendrier électoral, tel qu’il avait été publié, le 5 novembre 2017.




Dans la même perspective, il ne pourrait pas, non plus, rater l’occasion de lancer un vibrant appel à toutes les parties prenantes au processus électoral en vue d’une participation accrue.




Aussi, prendrait-il, comme à l’accoutumée, le peuple congolais à prendre son destin en mains face aux velléités irrédentistes de tous ceux qui veulent s’immiscer dans l’organisation du processus électoral dont l’initiative relève, pourtant, de la souveraineté de tout Etat du monde.




A la question de savoir si, oui ou non, le Président Kabila pourrait briguer un troisième mandat, il suffit de se référer à sa conférence du 26 janvier dernier, pour se souvenir qu’il avait renvoyé la journaliste de Rfi ce jour-là, à la lecture de la Constitution. Comme pour dire que cette dernière ne l’y obligeait pas.




Aujourd’hui, plus de cinq mois après, a-t-il changé de position ? Pas si sûr, en tout cas. Du moins, à en croire Léonard She Okitundu, intervenant sur les médias internationaux, la réponse n’est plus loin. D’ici trente jours, le Chef de l’Etat et la Majorité lèveront, une fois pour toutes, le suspense.




Trame




Huit matières, au total, sont retenues à l’ordre du jour de cette session extraordinaire. Selon ce qui a été donné d’apprendre à La Prospérité, toute une pile de lois seront examinées. L’une des lois listées concerne notamment, le statut d’anciens Présidents de la République. Il en sera de même pour les lois sur les télécommunications, la protection des défenseurs des droits de l’homme, l’accès à l’information, sur les Asbl, la lutte contre le terrorisme qui seront, elles aussi, traitées tout au long de cette session d’un mois, s’il faut se conformer au Règlement Intérieur régissant les deux chambres du Parlement. A cela, il faudrait ajouter que le contrôle parlementaire, l’une des missions cardinales de tout parlement sérieux, ainsi que tant d’autres questions d’actualité et arriérés législatives s’y inviteront, certainement.




LPM
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