- L’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC), dit avoir constaté l’auto-exclusion de Joseph Kokonyangi, troisième vice-président du parti dirigé par le ministre du plan, Modeste Bahati Lukwebo. Une décision liée notamment aux absences prolongées et non justifiées de l’intéressé. le ministre de l’urbanisme et habitat rejette la décision.
Dans une correspondance datée du 6 juin adressée au vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité, l’initiateur de l’AFDC reproche entre autres à Joseph Kokonyangi, actuel ministre de l’Urbanisme et Habitant, l’absence prolongée aux activités du parti malgré son rang préférant se pointer dans les activités des autres partis et regroupements politiques, la démobilisation des militants et cadres de l’AFDC, le défaut de cotisations.

“Le refus catégorique de répondre à l’invitation lui lancée par moi-même en date du 12 mars en mes qualités de président élu, initiateur et autorité morale du parti en vue de me fournir les éléments le désintéressement accru aux activités du parti”, ajoute Bahati Lukwebo.

Lukwebo affirme également que Kokonyangi n’est pas en ordre de cotisation et a refusé de répondre en date du 12 mars à l’invitation de l’autorité morale comme pour justifier son désintéressement. De ce fait, il ne peut plus engager le parti selon le document.

Modeste Bahati annonce un retrait à titre conservatoire de ses fonctions, ce en attendant la décision finale de l’organe disciplinaire, le Collège de Fondateurs qui doit se réunir. Pendant ce temps, Joseph Kokonyangi ne peut engager l’AFDC, dit la correspondance.

Créé en 2010, l’AFDC est l’un de parti phare de la Majorité Présidentielle. Le parti compte une vingtaine de députés à l’Assemblée Nationale.

Joseph Kokonyangi, ministre de l’urbanisme et habitat a réagi ce mardi 12 juin 2018 à la décision de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC), qui a annoncé son auto-exclusion du parti, suite notamment à l’absence prolongée aux activités du parti, la démobilisation des cadres et sympathisants de l’AFDC et le défaut de cotisations. Dans une interview à ACTUALITE.CD, Kokonyangi a rejeté ces accusations et confirme son appartenance à l’AFDC.

Comment réagissez-vous à la décision de l’AFDC ?

D’abord la lettre est irrégulière. Auto-exclusion ça signifie quoi, je ne sais pas. Le ministre Bahati que je respecte bien doit faire attention avec les moments et les époques. Moi je ne sers qu’un seul maître, je sers Kabila, je ne veux pas servir deux maîtres. D’abord, je suis son chef à la Majorité présidentielle, et puis il est ministre il ne peut pas signer une lettre comme président national de l’AFDC, il a violé l’article 97 de la constitution l’alinéa 2. Loin de moi d’aller dans tout ça, il faut qu’il se rétracte, qu’il se mette au milieu du village qu’on puisse parler. Ce n’est pas le moment de se tirer dessus parce que nous devons gagner les élections en tant que famille politique du chef de l’Etat. Je ne sais pas pourquoi il a choisi ce moment pour déstabiliser les grosses patates de l’AFDC. Il a commencé par son propre neveu, Jean Paulin Musonda chargé de la mobilisation du parti, il a chassé le SG Pascal Okengwa, Francklin Tshiamala, il a fait la même chose avec Tshisumpa, le véritable président national ad intérim, mais finalement il va chasser tout le monde. Il ne veut que faire de deal avec des minables, il chasse des gens intelligents, je crois Bahati est en train de se perdre et que le temps va le récupérer, parce qu’on est plus à l’époque de Mobutu.

Vous vous reconnaissez toujours comme membre de l’AFDC ?

C’est un bien commun. Nous avons fondé cette histoire par nos mains, ce n’est pas Bahati qui va se réveiller aujourd’hui avec sa femme et ses enfants et commencer à décider sur le parti. C’est un bien commun, je suis de l’AFDC et je le demeure.

Mais que répondez-vous aux reproches du parti, qui vous accuse notamment de vous éloigner de l’AFDC ?

Ce n’est pas lui qui doit signer ce document comme président national, il viole la constitution, un ministre doit démissionner de ses fonctions au sein du parti politique si non on va aller à la cour constitutionnelle. Il a fait une faute d’avoir signé comme président national.

Mais lors de votre dernière tournée au Maniema, vous avez aussi suspendu un cadre provincial de l’AFDC alors que vous êtes ministre…

Je l’ai suspendu parce que j’étais autorité du parti, j’ai constaté des bavures. Vous n’avez pas vu ma signature, mais lui Bahati a signé carrément comme président national, c’est grave.

Quid de votre avenir politique?

A l’AFDC, c’est le congrès qui a nommé Bahati comme président national Bahati et vice-président national Kokonyangi. Il n’appartient pas à Bahati de prendre une décision, le président Tshisumpa doit convoquer le congrès pour nous entendre et à partir de là nous allons prendre une décision. Le parti politique ne se traite pas comme un pain dans la chambre avec sa femme et ses enfants.

Actualite.cd
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