D’après la légende grecque qui relaie le soubassement de cette expression ‘’Epée de Damoclès ‘’, le précité était un courtisan du roi Denys l’Ancien, qu’il flattait souvent à propos de ses richesses et du bonheur attaché à sa condition de majesté. 

Pour faire comprendre à Damoclès combien ce bonheur était précaire, le roi l’invita un jour à un banquet où il jouissait l’ombre de ce jour festif des honneurs dus au roi. Damoclès attablé et plus qu’heureux va, dans ce moment de grande joie, découvrir qu’une épée est suspendue au-dessus de sa tête maintenue par un simple crin de cheval. Donc, qu’elle pouvait tomber sur lui à n’importe quel instant alors qu’il jouissait du bonheur presqu’absolu. Voilà, culture oblige, l’explication trait-à-trait de cette formule qui décrit une situation périlleuse ou évoque des circonstances particulièrement risquées.

Bien loin des contrées de la Grèce où elle a trouvé ses origines, l’expression est dans des langues à Kinshasa sur la situation découlant des analyses du jeu politique et diplomatique autour des élections à venir et la problématique d’un troisième mandat pour le Président de la République. 


L’acquittement de Bemba dix ans après son arrestation et la possible libération actée par un verdict ce mardi 12 juin tombant dans une période d’incertitudes et des bras de fer au Congo-Kinshasa, poussent certains à croire qu’à l’aube de la très attendue réunion de Luanda ce 17 mai, les lobbys nationaux et internationaux anti-3ème mandat pour Joseph Kabila jouent la carte de l’épouvante contre le Pouvoir. 


Ce, avec cette affaire d’une menace d’intervention musclée sur la RDC au cas où le Président Kabila aurait à déposer sa candidature en juillet. Une option bénite, d’ailleurs, par Paris via Macron visiblement par Washington via Herman Cohen et acquiescée, du reste, par Kigali par le biais de Kagame puis portée à bras le corps par l’Angolais Lourenço chez qui la décisive rencontre des Chefs d’Etat de la Région est censée se tenir mi-juin. Après les sons de cloches de la Haye sur Bemba, les oreilles autant que les regards sont rivés vers Luanda pour essayer de rassembler les cartes et prédire, en dernier lieu, la suite des choses au pays. Tout cela, en attendant la venue d’Antonio Guterres en juillet 2018 avant le dépôt officiel des candidatures pour la présidentielle de décembre. Entre-temps, après les retombées de Luanda, il faudra aussi scruter les dessous des actions de Bemba après la CPI et le climat politique global à l’intérieur du pays. Si oui, Kinshasa semble être sous pression diplomatique à l’extérieur notamment par les voisins et sous pression politique à l’intérieur par l’Opposition, le CLC, l’Eglise Catholique, et les autres forces vives, il ne reste pas moins que même avec cette ‘’épée de Damoclès’’ sur la tête, le régime pourrait avoir quelques coups divins sous la manche à jouer sur l’échiquier politico-diplomatique. A tout dire, seul le temps saura dire le mot de cette passe d’armes où tous les coups sont permis.
Danny Ngubaa
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