Plus de mystère ! La dépouille de feuf Maman Olangi Wosho était conservée dans une morgue spéciale à la Clinique Rapha, sur la 11ème rue Limete, quartier industriel. « Forum des As » a assisté à la levée du corps hier jeudi 21 juin. Reportage.

Fanfare de la Police. Cantiques. Pleurs. Consternation généralisée... La 11ème rue Limete a connu une ambiance inhabituelle hier jeudi 21 juin autour de midi, à la suite de la levée de la dépouille de Maman Olangi Wosho, de la Clinique Rapha. Une foule sans nombre des « combattants » du ministère chrétien du Combat spirituel, ayant pris d’assaut la 11ème rue, s’impatientait à rendre un hommage mérité à la fodnatrice de la CFMCI, Elisabeth Olangi Wosho.
Après quelques minutes, le cortège funèbre, sous escorte policier, arrive à la Cité de Triomphe, sur la 17ème rue. Le son des sirènes du corbilard et klaxons se répandent. La désolation est manifeste sur les visages des fidèles venus des quatre coins aussi bien de Kinshasa que du monde. L’émotion donne à croire que Maman Olangi venait à peine de tirer sa révérence !
La plupart des fidèles pleurent Maman Olangi par le culte d’adoration à Dieu tout au long de ses funérailles. Certains à chaudes larmes et d’autres perdent connaissance.
L’arrivé de la dépouille à 12 heures à la Cité de triomphe a provoqué des cris, des pleurs, voire des évanouissements non seulement dans le chef des combattants du ministère du combat spirituel, mais aussi auprès de toute personne présente sur les lieux dont certains leaders d’autres églises de la RDC. Après quelques minutes, ce fut des cantiques d’adoration et de louange qui avaient été exécutées dans la salle comme l’a voulu Maman Olangi, rapporte une des fidèles. "Maman Olangi nous répétait pendant sa maladie que si elle rendait l’âme, que nous la pleurons dans la louange et l’adoration, car ainsi veut l’Eternel".
Ainsi, bon nombre de ses fidèles ont été vêtus pour la circonstance en uniforme comportant le nom et l’insigne ainsi que les différentes promotions (départements) du ministère chrétien combat spirituel

DES SAPEURS DANS LA DANSE
Elisabeth Wosho fut l’une de femme d’influence qui a, non seulement, prêché la bonne nouvelle du Christ pour la conversion des âmes perdues, mais a soutenu aussi les actes de bienfaisance. Dans ce sens, elle encourageait de son vivant les sapeurs congolais dans l’exercice de leur métier. " Elle le faisait de différentes manières, à savoir : spirituelle, ou financière… ", témoigne un membre de l’église. "Maman nous a tellement soutenu de son vivant. Pour elle, nous faisions aussi partie de sa grande famille. Elle nous remettait souvent de l’argent afin de faire avancer notre œuvre, je regrette qu’elle soit partie. Mais je bénis l’Eternel parce que c’est lui le maître des temps et des circonstances".

DES ALLERS-RETOURS TARD DANS LA SOIREE
Le vaste complexe de la Cité de Triomphe ne désemplissait pas. Les fidèles continuent d’arriver nombreux tard dans la soirée. La fatigue mêlée à la tristesse se lisait sur leur visage. A l’entrée de la 17ème rue, le dispositif de la police du sous commissariat était renforcé. Les fidèles, pour la plupart des filles mal habillées ou aux épaules à découvert, n’ont pas eu accès. Les plus souples recouraient carrément aux foulards de leurs collègues pour tromper la vigilance des forces de l’ordre.
Le long du petit boulevard, les affaires dans l’informel. Les vendeuses de bananes se rivalisaient d’ardeur avec les fleuristes arrivés exceptionnellement sur lieux pour ce triste événement. A l’entrée de la Cité de Triomphe, un panneau géant à l’effigie du couple Olangi.
Les écrans géants élevés de manière à permettre à tout le monde de suivre à partir de l’estrade où était exposé le corps. Tout était en blanc sous l’éclairage de puissants projecteurs. Sous les tentes blanches étaient assis les invités d’honneur. Tandis que dans les autres pavillons surplombaient le voiles blancs.

TEMOIGNAGES POIGNANTS
Dans la foulée, bon nombre des fidèles retiennent que Maman Elisabeth Wosho a été une " grande combattante du Christ " grâce à ses prières et visions.
"J’ai habité dans sa maison, elle a été pour moi une mère et elle m’a beaucoup aidé. C’est inexplicable car la Bible dit que l’homme n’est pas maître de son souffle pour le retenir. Alors, maman ne cessait de le répéter, le Seigneur lui avait donné la vision, mais la mission devait être menée en couple. Pour nous, c’est significatif que maman parte deux jours après l’inhumation de papa Olangi car elle avait une force extraordinaire venant du Saint-Esprit que Dieu a retiré lors du décès de son mari. Nous pleurons, mais dans la joie en Christ", déclare Me Marc Tshondo, professeur à l’Université pédagogique nationale (UPN).
"Je n’y croyais pas, j’ai cru que c’était une crise de tension et c’est tout. On se disait même son histoire est comme celle de Lazare, mais hélas ! Elle est morte. J’avais un problème de totem, mon père avait beaucoup d’argent, mais qui n’était pas propre. Grâce aux prières de Maman Olangi, Dieu m’a aidée. Il y a des gens qui disent qu’elle était empoisonnée. Je ne sais pas, mais je suis si triste parce qu’on a perdu une grande personnalité spirituelle. Maman était visionnaire ", explique toute en pleurs maman Soulé Bienvenue, fidèle du ministère.
Rachidi MABANDU, Emma MUNTU, Tania MUBUADI & Nancy KAPITA
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