Lubumbashi, le 29 mai 2018. Les chercheurs de l’IRDH notent avec grande satisfaction l’expression de solidarité internationale, envers le peuple congolais, par les pays voisins, les Etats de la Communauté Economique d’Afrique Australe (SADC), de la Communauté Economique d’Afrique Centrale (CEAC), de l’Union Africaine (UA) et de l’Organisation des Nations Unies (ONU). IRDH réitère l’appel à la solidarité et implore les Chefs d’Etats et des Gouvernements membres desdites institutions paraétatiques à exiger l’application intégrale de l’Accord Politique Global et Inclusif du Centre Interdiocésain de Kinshasa du 31 décembre 2016, seul gage de stabilité, de paix et de sécurité de la RDC et de la région des Grands Lacs. Il revient que lors de sa rencontre avec le Président français, le Chef de l’Etat angolais, Monsieur GONÇALVES LOURENÇO João a déclaré ce qui suit : «On n'a pas la prétention d'intervenir dans les affaires internes d'un pays. Nous conseillons seulement, nous montrons le bon chemin, le respect des accords qui disent qu'il doit y avoir les élections et aussi que l'actuel Président ne doit pas postuler. Le pouvoir politique doit libérer les prisonniers politiques, pour créer un environnement favorable à la tenue des élections». En réaction a cet élan de solidarité internationale, le Gouvernement de la RDC, par l’entremise de son porte-parole répond que : «La RDC […] ne laissera personne, État ou groupe d'intérêts, en Afrique ou hors du continent, s'ingérer dans ses affaires intérieures et se substituer au peuple congolais pour décider de son devenir […]. Il importe que le peuple congolais, malgré quelques divergences sommes toutes passagères, prenne définitivement conscience que son bonheur se trouve entre ses propres mains». En effet, l’article 5 de la Constitution reconnaît que le peuple congolais est souverain. Il stipule : «La souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce directement par voie de référendum ou d’élections et indirectement par ses représentants. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice». Cependant, eu égard à l’expiration des mandats constitutionnels de tous les animateurs d’institutions publiques, le peuple souverain de la RDC n’a plus de dirigeants légitimes et vit un moment d’incertitude politique. Le deuxième et dernier mandat du Président de la République a pris fin depuis décembre 2016 ; ceux des députés provinciaux et sénateurs ont expirés, depuis 2012, et ceux des députés nationaux ont aussi pris fin, en février 2017. Par ailleurs, les dispositions clé dudit Accord signé en décembre 2016 restent en souffrance. Il s’agit notamment du fait que : (i) Les élections prévues en septembre 2016, puis reportées à la fin de l’année 2017, sont programmées pour le 23 décembre 2018, sans assurance de la participation de tous les partis politiques ; (ii) Les prisonniers politiques ne sont jamais libérées ; (iii) Les opposants politiques emblématiques sont toujours contraints à l’exil ; (iv) Les droits et libertés des manifestations publiques sont interdits et réprimés dans le sang ; (v) Les medias proche de l’opposition toujours bannis. De tout ce qui précède, les chercheurs de l’IRDH recommandent aux Chefs d’Etats et des Gouvernements de la SADC, la CEAC, l’UA et l’ONU, à persévérer à suivre la voix du peuple congolais dont l’espace d’expression démocratique est fortement réduite. La Charte de l’ONU dont le préambule commence par « Nous, peuples des Nations Unies », doit agir au bénéfice de tous les peuples du monde, y compris le peuple congolais.

C-News
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