C’est aujourd’hui, dans la journée, que le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, va
s’adresser aux deux chambres du Parlement réunies en Congrès. Aubin Minaku l’avait si bien prédit, à l’ouverture de la session extraordinaire du Parlement, qu’avant sa clôture, le Chef de l’Etat brisera le silence. Mais, que peut-on attendre de ce discours ? Après avoir manqué au sommet de Luanda, devant les Chefs d’Etats voisins, le 17 juin dernier ; au sommet de l’Union Africaine, après avoir reporté la visite conjointe d’Antonio Guterress et de Moussa Faki Mahamat, et même celle de Nicky Halley, le Président a-t-il choisi d’éclairer l’opinion devant son peuple ? Certainement, il est tenu de répondre à différentes préoccupations faisant rage dans le milieu politique et diplomatique notamment, sur la problématique de sa énième représentation à l’élection présidentielle, prévue le 23 décembre de cette année, sur les mesures de décrispations qui, pour l’Opposition et autres, pensent qu’ils n’ont été que des promesses non réalisées.

Un grand jour pour la nation congolaise, car elle espère un message d’apaisement, d’atténuation de tensions internes et externes. Bref, tout le peuple attend du Président Kabila un discours salvateur.

Tout peut arriver, aujourd’hui, au Palais du Peuple. De partout, à l’intérieur comme à l’extérieur, l’opinion s’attend à un éclaircissement. Après sa dernière sortie médiatique, remontant au 26 janvier dernier, le voici de nouveau, non pas que devant les deux chambres du Parlement en Congrès, mais aussi devant toute une nation et sa destinée.

Une période d’hibernation, s’il faut le dire. Mais, que pourra-t-il prononcer aujourd’hui ?

Candidat ou pas ?

Dans l’agora politique, l’Opposition pense que le Président de la République tenterait de briguer un troisième mandat afin de se maintenir à la tête du pays. Pour elle, en effet, les symptômes indicateurs de l’apocalypse sont déjà visibles, avec la nomination à la tête de l’armée des officiels, pour la plupart sous les traques des mandats internationaux, et la création de la méga plateforme de la Majorité, ‘‘le Front Commun pour le Congo’’, qui a recueilli des adhésions en masse et qui présentera, toujours selon l’Opposition, le Président Kabila comme candidat.

Mais, il est vrai que le Président pourrait changer des manœuvres, en déclarant officiellement qu’il ne se représentera poas. Chose qui apaisera la tension du climat politique actuel et qui sera salué par le peuple et la Communauté Internationale.

Boom…

Le Président Kabila devra jouer le rôle, dans son discours devant le Parlement, du sapeur-pompier qui vient éteindre les flammes d’une maison en feu. Il devra s’abstenir de tout propos qui conduirait le pays à une crise et une guerre, non seulement contre la Communauté Internationale, mais aussi contre la partie radicale de l’Opposition, du Comité Laïc de Coordination.

Un discours apaisant les démons de la colère de l’Opposition serait le bienvenu.

John Ngoyi
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