Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, réuni à Genève, a adopté à l’unanimité une résolution appelant le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme à dépêcher une équipe de deux experts internationaux sur les événements au Kasaï.

Les deux experts internationaux, rapporte un communiqué de presse, sont notamment chargés de faire rapport sur la mise en œuvre, par la RDC, des recommandations de l’ancienne équipe d’experts internationaux, en particulier en ce qui concerne la lutte contre l’impunité et les mesures pour promouvoir la réconciliation.
Aux termes d’une résolution intitulée « assistance technique à la RDC et établissement des responsabilités concernant les événements dans la région du Kasaï » (A/HRC/38/L.8, oralement amendé), adoptée sans vote, le Conseil a condamné les violations et les atteintes commises aux Kasaï, notamment contre les enfants, et les conditions dans lesquelles elles ont été commises, y compris à travers l’usage excessif de la force et le recrutement et l’utilisation d’enfants par les milices.
Le Conseil entend ainsi exprimer sa préoccupation sur le contenu de la déclaration faite par le président de l’équipe d’experts internationaux lors du dialogue interactif du 3 juillet dernier sur la persistance des actes de violence, liés à la crise dans les régions du Kasaï. Aussi sur la poursuite du recrutement et de l’utilisation d’enfants par les milices Kamwina Nsapu et Bana Mura, ainsi que sur les rapports faisant état de la poursuite des violences intercommunautaires et des violences des milices dans les régions du Kasaï.
Le Conseil appelle ainsi Kinshasa à intensifier ses efforts afin de respecter, protéger et garantir tous les droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales pour tous, conformément à ses obligations internationales.
Au titre de pays concerné, la délégation de la RDC a indiqué avoir pleinement coopéré avec l’ancienne équipe d’experts, dont le mandat n’a pas été prorogé.
Le Représentant permanent de la RDC auprès de l’Office des Nations Unies à Genève a ensuite exprimé sa gratitude au Groupe africain et à l’Union européenne qui ont pu rendre ce consensus sur ce projet de texte effectif.
Kinshasa espère maintenant que « la présente résolution répondra favorablement aux demandes maintes fois exprimées par la RD Congo en matière d’assistance technique dans les droits de l’homme », a déclaré l’ambassadeur Zénon Mukongo Ngay.
Devant le Conseil des droits de l’homme, le Président de l’Équipe d’experts internationaux sur la situation au Kasaï avait réaffirmé que certaines des exactions commises par les FARDC et les milices constituent des crimes contre l’humanité ou des crimes de guerres, tels que définis par le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, ainsi que des graves violations et atteintes aux droits de l’homme.
Rachidi MABANDU
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