Elle dépose ses candidatures aux provinciales avant l’adresse du Président au Parlement devant les deux chambres réunies en Congrès, celui-ci prendra la parole pour saluer les avancées du processus électoral qui vient de connaitre son étape irréversible : le dépôt des candidatures. On peut donner aller aux élections. La question électorale étant du domaine des affaires domestiques, il sera interdit aux étrangers de s’immiscer.
On ira ainsi aux élections avec la machine à voter, le fichier électoral corrompu, la Cour constitutionnelle truquée, le Conseil d’Etat piegé... Ainsi, la tricherie sera consacrée surtout lorsqu’il faut passer en revue l’arrogance qui caractérise les propos du Président Nangaa.

Elle refuse de déposer ses candidatures, en multipliant les préalables, la Kabilie ainsi que les nouveaux Opposants ou les Opposants recrutés vont aller aux élections sans Opposition et réussir à gagner haut la main toutes les élections, en s’assurant une majorité écrasante au Parlement qui va lui permettre de revoir la Constitution à guise et accorder à l’Autorité Morale du FCC, une présidence à vie.

Dans tous les deux cas, Kabila a gagné.
Dans tous les deux cas, le peuple a perdu. Dans tous les deux cas, la démocratie sera enterrée.

L’unique issue, c’est l’application intégrale de l’Accord de la St Sylvestre qui avait coupé définitivement la route à une possible reconduction de la médiocrité au pouvoir ou à un referendum.

Mais l’Opposition peut aussi déposer les candidatures et aller aux élections, étant donné que la machine à voter n’est pas inscrite dans le calendrier électoral, seulement les bulletins dont l’impression et le déploiement sont prévus.

La crise congolaise n’est plus électorale avec les élections truquées de 2006 et celles chaotiques de 2011. Je crains que celles-ci aboutissent à l’effacement de la RDC sur la carte de l’Afrique.
Joel Cadet Ndanga
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