* Ce patriarche de la SOCICO aurait recueilli un très large consensus, au terme d’une réunion de la MP, le week-end dernier autour du Raïs à Kingakati.

La semaine qui commence s’annonce décisive en RD Congo. La Majorité présidentielle (MP) et l’Opposition ont, jusqu’au 8 août prochain, pour désigner leurs candidats à la présidentielle du 23 décembre. A la famille politique présidentielle, ce sera soit la baleine elle-même, soit un dauphin. Et, au cas où le Président Joseph Kabila ne serait pas candidat à sa propre succession, il devrait donc trouver un successeur. Mais qui ? Toute la question semble donc être là. Choix à priori, pas évident dans une coalition qui aligne nombre de grandes figures de la classe politique du pays.
Seulement voilà. Au courant de la semaine qui s’est achevée, le nom de Modeste Bahati Lukwebo a circulé dans tous les salons de Kinshasa. Selon des sources, ce patriarche de la Société civile congolaise (SOCICO), aurait recueilli un très large consensus de ses pairs de la MP, le week-end dernier à Kingakati. La rencontre, renseignent les mêmes sources, a été présidée par le Raïs lui-même. A l’ordre du jour de la réunion, la problématique du candidat de la MP au scrutin présidentiel de décembre prochain.
Justifiant leur choix sur Modeste Bahati, ses compagnons de la Majorité présidentielle pensent que ce Professeur d’université a bonne presse dans l’opinion nationale. En plus de sa loyauté au Raïs, on lui reconnait volontiers, la qualité de rassembleur. Pas seulement. Fin politicien au sens premier du terme, Modeste Bahati Lukwebo enfile en même temps la casquette d’un stratège né. Il l’a prouvé lors des élections de 2011. Alors qu’il fondait l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC), une année seulement avant ledit scrutin, nombreux avaient été des Congolais qui n’accordaient la moindre chance à Modeste Bahati Lukwebo de rempiler. Mal leur en prit.
Car, au regard des résultats des législatives en 2011, l’AFDC s’est révélée la deuxième force politique de la Majorité présidentielle, avec vingt députés nationaux élus, immédiatement après le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). Et dire aussi que le parti cher à Modeste Bahati Lukwebo, figure parmi les rares formations politiques dont les drapeaux flottent encore sur l’ensemble du très vaste territoire pays. Qui plus est, trente-deux partis politiques viennent de rejoindre l’AFDC pour créer une nouvelle plateforme politique et électorale, connue sous le nom d’AFDC-A. Il s’agit donc là, d’un atout politique majeur pour un candidat. Surtout lorsqu’il s’agit de l’élection présidentielle.

L’EST : LE GRAND ENJEU ELCTORAL
De l’avis de nombreux analystes, le pouvoir politique en RD Congo se joue dans la partie Est de son territoire. En d’autres termes, tout acteur politique candidat à une élection nationale et capable de fédérer le GrandKivu, peut espérer l’emporter. Non sans raison, quand on sait que les statistiques de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), attestent que ce coin du pays bat le record d’électeurs identifiés et enrôlés. Et, en sa qualité de fils du terroir, Modeste Bahati Lukwebo a une parfaite maitrise du terrain, des joueurs et du jeu politique dans l’Est de la RD Congo.
Député élu en 2006 et 2011, questeur de la Chambre basse du Parlement sous Vital Kamerhe, plusieurs fois ministre (Budget, Economie, Fonction publique, Plan, Travail et prévoyance sociale), PDG honoraire de l’ex Société nationale d’assurances (SONAS)…Modeste Bahati est donc tout, sauf un néophyte ou " apprenti sorcier " de la classe politique congolaise. Porte-parole de la troïka économique du Gouvernement sous Augustin Matata, l’ancien président de la Société civile aligne quantité d’investissements au pays. Vu des observateurs, les qualités politiques égrenées ci-dessus, ajoutées à ses atouts économiques, feraient donc de Modeste Bahati un bon choix du Raïs.
Sans doute que le pressenti Modeste Bahati Lukwebo, comme candidat de la MP et du FCC à la présidentielle du 23 décembre, ferait des jaloux dans la famille politique du Président sortant. Certains lieutenants de la MP auraient donc voulu que le choix du Chef soit porté sur eux. Ambition légitime. Tout le problème, une chose est d’être choisi par l’Autorité morale de la coalition au pouvoir. Mais une autre, et la plus importante, est d’avoir une équation personnelle, une stature fédératrice de son propre camp. D’où, l’impératif, pour la Majorité présidentielle, de se mettre d’accord sur un candidat qui le sens de l’Etat, celui-là même qui a une parfaite connaissance du pays entier et qui ne devra pas tout attendre de l’Autorité morale. FDA
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