Jusqu’en dernière minute, Katumbi n’a pas franchi la frontière zambienne pour entrer sur le sol congolais.

 Les embûches les plus emberlificotantes l’ont collé à la peau à tel point que toutes les tentatives de pénétration du territoire congolais se sont soldées par un cuisant échec. 

Hier, en fin de la soirée, Bemba est rentré à Bruxelles, après un séjour de quelques jours à Kinshasa et à Gemena. Si la candidature de Katumbi devient hypothétique, celle de Bemba ne l’a pas été à juste titre, même si, après tout, la question de son inélligibilité, telle que soulevée par la Majorité présidentielle, pourrait encore dans les prochains jours, le recaler, si jamais la CENI tenait, à tout prix, à l’application de l’article 10 de la loi électorale. Déjà, deux candidatures ont été enregistrées pour la course à la présidentielle. Seth Kikuni et Bemba se sont mobilisés et engagés. Leurs candidatures ont été listées. Tandis que Noël Tshiani, Yves Mpunga, Félix Tshisekedi, Adolphe Muzito et Vital Kamehre sont en route, s’il faut croire en des versions laconiques et bribes d’informations glanées dans leurs laboratoires et états-majors politiques respectifs. Du côté du Front commun pour le Congo, le mystère reste, cependant, intact tant que Kabila n’aura pipé mot, après qu’il ait mené ses dernières consultations au sujet d’un probable dauphin.

D’où, les fameuses spéculations allant dans les sens les plus divers continuent-elles à défrayer la chronique de l’actualité. Tout compte fait, dans 48 heures, car cette fois-ci sera la bonne, espère-t-on, cela va se savoir. Tout sera dévoilé au grand jour. Et que plus rien, alors, ne demeurera sous le boisseau. Décidément, c’est la dernière ligne droite.

Que fera Kabila ?

La question est perchée sur toutes les lèvres. Kabila, revenant de Luanda et après avoir consulté l’essentiel des forces de la Majorité et de ses alliés constellés au sein du tout nouveau Front Commun pour le Congo, doit, désormais, lever le mystère qui, depuis plusieurs mois, voire des années, entoure encore son intention à vouloir se maintenir aux commandes du pouvoir suprême de l’Etat, en introduisant, comme tout citoyen et malgré que la Constitution et l’Accord de la Saint Sylvestre le lui proscrivent, un autre mandat supplémentaire, lors des élections dont le calendrier, tel que publié par la CENI, depuis le 5 novembre 2017, avaient été fixées au 23 décembre 2018.

D’ici le 8 août, tous les masques vont, certainement, tomber. Et que pour la suite, les spéculations et autres conjectures n’appartiendront qu’à l’histoire.

Escarcelle…

Dans son escarcelle, la CENI aura beau attendre. Mais, jusqu’à ce lundi 6 août 2018, seuls, deux candidats ont pu matérialiser leur ambition à aller à l’assaut de la conquête du fauteuil présidentiel sur lequel Kabila est, pourtant, assis depuis 17 ans.

Seth Kikuni et Bemba auront ainsi démontré à la face du monde qu’en dépit de toutes les contradictions aussi bien politiques que techniques, leur participation au processus électoral est un gage certain qu’ils y croient et qu’ils sont prêts à se couper en quatre morceaux, pour convaincre le grand nombre de citoyens à adhérer à leurs projets de société.

D’autres qui s’y inscriront en feront autant. Ainsi, le jeu politique prendra-t-il ses vraies marques.

En tout cas, cette semaine est tellement déterminante que tout ce qui va se passer à la CENI sera à l’épicentre de tous les projecteurs.
LPM
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