Il aura tenté mais, en vain, de fouler le sol congolais. Les autorités tant provinciales que judiciaires  lui ont formellement interdit d’accès. Or, endéans 48 heures, les portes des Bureaux de réception et de traitement des candidatures seront hémétiquement fermées. D’ailleurs, la CENI, dans un  communiqué, a annoncé qu’il n’y aurait aucun délai supplémentaire à accorder aux retardataires. Poussé jusqu’à ses derniers retranchements,  Katumbi pourrait, à son corps défendant,  faire déposer sa candidature via Ensemble pour le changement ou un des ses Avocats à Kinshasa.

Dans son programme initial, il prévoyait normalement attérrir à la Loano en provenance de Johannesburg, le 3 août dernier. Et, dans une deuxième étape, il devait venir à Kinshasa au siège de la CENI, pour le dépôt de sa candidature.

Mais, tout ceci a été liquidé dans ce bras de fer qu’il a tenté d’engager en passant par la Zambie où plus d’une fois, les tentatives, pour lui, d’entrer sur le territoire congolais, n’ont pas réussi.

La résistance ainsi que des multiples altercations auront contribué ainsi à la dégénerescence et au pourrissement de la situation. Hier, dimanche 5 août, les Députés et Sénateurs de sa plateforme Ensemble pour le changement ont été chez le Gouverneur de  Province du Haut-Katanga à Lubumbashi.

Delly Sessanga  qui était du nombre semble n’avoir pas obtenu gain de cause. Comment Katumbi viendra à Kinshasa. Que deviendra l’histoire de sa candidature ? Des questions sont posées à l’infini. Et personne n’en a la moindre réponse exacte. Et, pourtant, les heures et les minutes s’égrènent. Dans deux jours, on en aura fini avec les opérations de dépôt des candidatures dont la sienne  restera, apparemment,  dans le firmament des ambitions non matérialisées. Le dur reste, en tout cas, devant les congolais.

Pour autant que  dans une telle équation  où les principaux leaders de l’Opposition sont d’office condamnés à l’irrecevabilité, la problématique de la crédibilité du processus électoral, sans oublier, celle de la fiabilité des résultats, remonte à la surface.

Plus tard, il se posera aussi d’autres questions dont l’affaire de la machine à voter, du fichier électoral, lui-même, et de la non-redynamisation de la CENI. Que des problèmes à l’horizon, s’il faut également penser à la menace du Comité Laïc de Coordination dont le mot d’ordre des marches et autres manifestations de grande envergure programmées du 12 au 14 août 2018 et  qui, en réalité,   n’ont jamais,  ému, ni ébranlé les tenants des manettes du pouvoir de Kinshasa.

Des étincelles perceptibles donnent à penser qu’il serait illusoire d’imaginer que le 23 décembre 2018, les congolais pourraient se rendre aux urnes dans la paix, pour élire leurs futurs dirigeants.

Loin d’être pessimiste, le tableau est bien celui-là à telle enseigne que des craintes et grincements des dents constituent, en un mot comme en mille,  le premier reflexe qui hante, en tout cas, les esprits.

A moins que par un  sursaut d’orgueil patriotique,  la classe politique se ressaisisse  pour faire tourner les choses autrement.

Ce qui, mathématiquement, devient littérralement impossible.

LPM
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