* En acceptant une candidature FCC autre que la sienne à la prochaine présidentielle, le Raïs a su déjouer le plan de ceux qui l’attendaient sur ce point.

Fini le suspense. Finies les spéculations. Finie aussi la polémique autour du candidat FCC au prochain scrutin présidentiel. Depuis hier mercredi, la sempiternelle question sur le dauphin de la Majorité présidentielle n’est plus de saison. C’est Emmanuel Ramazani Shadary. C’est donc sur cet homme que Joseph Kabila a jeté son dévolu.Désormais, les dés sont jetés. Le jeu FCC est joué.

Quelle leçon tirer de l’ultime choix du Président Joseph Kabila ? Plusieurs. La première, Joseph Kabila aura prouvé à la face du monde qu’il est un homme de parole. A plus d’une occasion, il n’avait de cesse de promettre que la Constitution serait respectée. Il s’agit de la Loi fondamentale du 18 février 2006. La même qui lui interdit formellement de se représenter pour un troisième mandat consécutif.
Depuis, il ne s’est jamais dédit. Et, il a prouvé hier mercredi 8 août. En acceptant une candidature FCC autre que la sienne propre à la présidentielle du 23 décembre prochain, Joseph Kabila a frappé un grand coup. Il a déjoué, de la plus belle manière, le plan de ceux qui l’attendaient de pied ferme sur ce point, afin d’exécuter leurs agendas.
Que se serait-il passé si Joseph Kabila avait déposé sa candidature hier ? La réponse est simple. La ville de Kinshasa allait sans doute s’embraser. On l’a d’ailleurs remarqué dans la matinée d’hier mercredi.
Une tension diffuse, empreinte de psychose, s’est emparé de la très vaste capitale de la RD Congo, plusieurs heures avant l’annonce de la désignation d’Emmanuel Ramazani Shadary, comme candidat du Front commun pour le Congo au scrutin présidentiel à venir. En d’autres termes, avant que la très attendue "fumée blanche" ne pût s’échapper des âtres de Kingakati, de nombreux Kinois sont restés sur leurs gardes. Non sans raison. Car, jusque vers midi, plus d’un Kinois était convaincu que le Président Joseph Kabila allait se représenter pour succéder à lui-même. Ce qui, selon eux, plongerait la capitale dans une situation d’insécurité généralisée.
C’est donc un Joseph Kabila qui a pris la mesure de la situation, non seulement en interne, mais aussi sur le plan international, qui a pris une décision politique réaliste, pour ne pas se représenter. N’en déplaise aux extrémistes et autres fous du roi. Ceux-là même qui, allant de leur propre interprétation de la révision constitutionnelle, ont failli induire le Chef de l’Etat en erreur, lui faisant croire qu’il était encore en droit légitime de se représenter pour "achever" son 2ème mandat, suspendu à l’effet de la modification de la loi suprême.
En acceptant qu’un autre membre de sa famille politique postule à la Magistrature suprême, le Président Joseph Kabila a donc désamorcé une véritable bombe.Et, c’est la deuxième leçon, sinon la plus importante de sa décision.

PREUVE DE SA PASSION DU CONGO

En dépit de tous les chants de cygne de certains lieutenants du FCC qui souhaitaient le voir se représenter encore, Joseph Kabila n’ignorait pas les conséquences (fâcheuses ?) éventuelles d’une telle option. Quand il commence son message sur l’état de la nation, le 19 juillet dernier devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès, par : " Je constate qu’il y a de la crispation dans la salle. Pourquoi cette tension ? Je sais qu’il y a dans la salle, des gens qui attendent que je dise impérativement : comprenez mon émotion. Mais je ne le dirai pas. Je dirai plutôt : comprenez ma passion pour le Congo (…)".
Sans doute, certains avaient tout de suite considéré cette déclaration du Président Joseph Kabila comme une manière de détendre l’atmosphère. D’autres encore, l’avaient prise pour une simple blague. Pourtant. Le contexte ne prêtait surtout pas à une anecdote de quelque nature.
Dans un environnement politique "suspect" d’alors, marqué par des questions sans réponses sur l’avenir politique du Raïs, le Congrès n’était en tout cas pas, le lieu de lancer une quelconque blague. Car, ce jour-là, l’opinion déjà impatiente depuis des mois, avait cru que le Président Joseph Kabila allait annoncer sa décision de se retirer du pouvoir en décembre prochain.
Pour d’autres, c’était l’occasion pour le Chef de l’Etat, de proclamer le nom du fameux dauphin. Voilà qu’en lieu et place, Joseph Kabila avait prophétisé tout autre chose. A savoir : sa passion pour le pays. C’est depuis ce jour-là, que des esprits alertes avaient vite compris que le Président Joseph Kabila n’allait pas se représenter à la prochaine élection présidentielle.
L’amour du pays tient essentiellement au respect des textes légaux en vigueur. Et, Joseph Kabila savait et sait encore que l’annonce de sa candidature au scrutin de décembre, ouvrirait la voie à un capharnaüm que nul ne saurait peut-être pas maîtriser dans un premier temps. Son ultime décision de ne pas postuler, constitue donc une preuve de sa passion, son attachement à la mère patrie.

DES PRONOSTICS DEJOUES
Le choix du dauphin du FCC, a suscité des plusieurs attentes au sein de l’opinion. Tout se passait comme si la vie du pays entier était suspendue au résultat final de la délibération du Raïs, Autorité morale d’une plateforme électorale, par devant un fait privé. Entretemps, des spécialistes de la scène politique rd congolaise s’étaient répandus en pronostics.
Plusieurs noms ont circulé dans l’opinion. Parmi les plus cités, figurent le Premier ministre honoraire, Augustin Matata Ponyo et le ministre d’Etat en charge du Plan, Modeste Bahati Lukwebo. En tout cas, personne ne voyait venir Emmanuel Ramazani Shadary. Pourtant, c’est lui que le Chef a choisi. Ainsi, le Président Joseph Kabila aura déjoué tous les pronostics. C’est aussi ça, sa marque de fabrique. Laurel KANKOLE
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