« L’objectif maintenant, c’est d’obtenir des élections crédibles et transparentes », a déclaré, hier le leader du MLC au cours d’un long entretien avec le président de la Centrale électorale, à l’occasion du dépôt de sa candidature.

C’est désormis chose faite. Jean-Pierre Bemba est candidat à la présidentielle du 23 décembre 2018. Arrivé la veille à Kinshasa en provenance de Bruxelles, le sénateur congolais est allé personnellement déposer sa candidature hier jeudi 2 août au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en plein centre-ville.

Arrivé vers 14 heures 10‘ au siège la Ceni, sous escorte de la police nationale, en compagnie de son épouse et de quelques hauts cadres de son parti, le Mlc, Jean-Pierre Bemba n’a quitté le lieu que vers 18 heures, après un long entretien avec le président de la Centrale électorale sur le processus électoral.
« J’ai eu effectivement ma carte d’électeur et j’ai déposé tous les dossiers au niveau de la Ceni. Il appartient maintenant à celle-ci de faire son travail », a-t-il lancé, d’entrée de jeu, devant la presse qui l’attendait depuis près de 5 heures.
Pour le président du MLC, « l’objectif, c’est d’obtenir des élections crédibles et transparentes », voilà qui justifie le long moment passé à la Ceni. Car, fait-il savoir, il fallait d’abord inscrire tous les formulaires pour la candidature, ensuite, obtenir la carte d’électeur.
« Et puis, poursuit-il, le président de la Ceni a bien voulu me recevoir. Nous avons eu un long entretien. Vous savez qu’au niveau du MLC, nous avons plusieurs questions et des inquiétudes sur le processus. C’est ce qui nous a pris un peu plus de temps. »

LE SUSPENSE LEVE
Ces inquiétudes, a souligné l’ancien vice-Président congolais, c’était par rapport à un nombre important d’électeurs : les 6 millions qui n’ont pas d’empreintes digitales et deuxièmement, sur la question de la machine à voter.
« Les questions ont été posées au président de la Ceni et il a compris le bien fondé de notre préoccupation. Il a promis de continuer les entretiens avec le MLC et d’autres partis politiques qui le souhaiteraient. Je crois que lors de ces entretiens futurs, nous obtiendrons des réponses positives. Mais il est resté ouvert à ces préoccupations. Je pense que, dans les prochaines rencontres, on pourrait trouver des solutions à ces problèmes, car l’objectif c’est d’obtenir des élections transparentes et que crédibles », souligne JP Bemba.
Concernant le problème de sa résidence, JP Bemba laisse entendre que le problème sera réglé dans un autre milieu. « Je ne veux pas jeter de l’huile sur le feu, l’essentiel pour moi aujourd’hui, c’était d’obtenir ma carte d’électeur et déposer ma candidature. J’ai expérimenté la machine à voter. Ma préoccupation devant le président de la Ceni, c’est le temps que prend cette machine à voter. Il y aussi le problème technique sur la fiabilité de cette machine. Et le président de la Ceni nous a promis de poursuivre les discussions ».

CAP SUR LE POUVOIR
Âgé de 55 ans, Jean-Pierre Bemba, ex-chef de guerre rebelle, puis vice-président de la RDC, avait quitté la République démocratique du Congo en 2007, avant de passer dix ans de détention au quartier pénitentiaire de la CPI, à la suite d’une condamnation de 18 ans de réclusion pour des crimes commis en République centrafricaine en 2002 et 2003, mais il a finalement été acquitté en appel le 8 juin dernier.
Rentré au pays, le mercredi 1er juin dernier, le sénateur congolais est déterminé à succéder au président sortant Joseph Kabila, mais déjà le camp présidentiel évoque son inéligibilité à la magistrature suprême pour sa condamnation irrévocable obtenue toujours à la CPI, dans le cadre de l’affaire de subornation des témoins que la Majorité tente d’assimiler à la corruption. Par rapport à cette question, JP Bemba n’a pas voulu faire des commentaires. Pour lui, ce problème reste un débat des juristes.
MOLINA
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