
Le chef de service des traités relatifs aux droits de l’homme de cette structure des Nations-Unies, Ibrahim Salana, a, dans un courrier rédigé le 29 août 2018 à Genève et adressé à Me Eric Dupond-Moretti, demandé aux autorités RD-congolaises de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le retour de Moïse Katumbi en RD-Congo. Ibrahim Salana a, à cette fin, invité l’Etat RD-congolais à prendre toutes les mesures pour garantir au président national de l’Ensemble pour le changement son droit à la liberté et à la sécurité en le protégeant contre toute forme d’arrestation ou de détention arbitraire pendant toute la durée de l’examen de sa communication par le comité.
«Conformément à la règle 92 de son règlement intérieur, il a été réitéré à l’Etat partie sa sollicitude du 13 juin 2018 de prendre toutes les mesures nécessaires de manière à prévenir tout risque de préjudice irréparable en lien avec l’exercice par l’auteur des droits garantis par le Pacte», a rappelé Ibrahim Salana dans sa correspondance. Cette pression de l’ONU intervient quatre semaines après la double tentative de Moïse Katumbi de regagner la RD-Congo. Cet opposant en exil a tenté au mois d’août 2018 de rentrer dans le pays par la frontière de Kasumbalesa, dans la province du Haut-Katanga.
Il est entre autres poursuivi pour atteinte à la sûreté nationale et condamné dans une affaire de spoliation immobilière. Candidat déclaré à la présidentielle, Katumbi n’a ainsi pas pu déposer son dossier à la Commission électorale nationale indépendante -CENI. Il y a quinze mois passés, soit en juin 2017, l’ONU avait exhorté les autorités RD-congolaises à permettre le retour de Moïse Katumbi pour qu’il puisse déposer sa candidature à la présidentielle prévue le 23 décembre 2018, en attendant l’instruction de sa plainte. Ci-dessous, le courrier d’Ibrahim Salana, chef de service des traités relatifs aux droits de l’homme au Haut-commissariat des Droits de l’homme.
Christian BUTSILA
Africanewsrdc.net