
C’est donc ce 29 août 2018 que la semaine mondiale d’allaitement maternel a pris fin. Pour promouvoir les valeurs de cette dernière, du 23 août à ce jour-j, la maternité de Kintambo a été le cadre des assises sous la thématique ”l’allaitement maternel, racines de vies”. Ce rendez-vous a été managé par l’Organisation Non Gouvernementale Kuyemika. Ce dernier est un mot emprunté d’une des langues nationales congolaises, le Kikongo, qui veut dire tout simplement allaiter. Jeudi 23 août 2018, devant une assistance hétérogène constituée non seulement des femmes mais aussi d’hommes, plusieurs exposés ont été développés à la grande satisfaction de l’auditoire. Entre autres, l’allaitement et la santé maternelle, le congé de maternité et Cie. Il s’agit d’une semaine riche en couleurs tenue sous la barbe des blouses blanches et autres personnalités réunies au sein de l’ONG Kuyemika. Une ribambelle d’orateurs a mis la puce à l’oreille de l’auguste assemblée. Avec force détails, Baudouin Kapulay, médecin président cellulaire de l’ordre de médecins de la maternité de Kintambo et représentant de cette organisation non-gouvernementale, a, pour sa part, clarifié le quid de ladite semaine. Tout en faisant un point de recul dans le rappel de la première déclaration d’Innocenti de 1990 sur la protection, la promotion et le soutien de l’allaitement maternel. Celle-ci a déterminé les 10 conditions pour le succès de l’Allaitement Maternel, base de l’initiative Hôpitaux Amis Bébés, explique-t-il. D’où, la mise en œuvre et la réussite de ces 10 conditions résultent-elles de l’adoption d’une politique d’allaitement maternel par les structures de santé. Ces dernières, cependant, doivent relayer l’information aux femmes enceintes sur les différents avantages de l’allaitement maternel. Car, les recherches scientifiques ont sans doute démontré que l’allaitement exclusif au sein dans la première heure de vie du nourrisson et du jeune enfant est la meilleure alimentation. Et, cet allaitement au sein doit être exclusif pendant les premiers mois, martèle le président de l’ONG Kuyemika.
Au cours de ces assises, l’on a précisé que l’allaitement maternel contribue véritablement à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. En ce sens, il réduit la mortalité infantile et améliore la santé de la mère, accentue-t-il. La loi permet à la femme de prendre congé pendant six semaines avant la naissance de l’enfant. Après la naissance du nouveau né, le législateur accorde huit semaines à la mère d’allaiter son enfant, avait éclairé Eve Bazaïba le jeudi dernier dans la foulée des participants. Lors de la conférence de clôture, le Docteur Baudouin Kapulay a salué le bon déroulement de cette activité du début à sa fin. Et, par ailleurs, a vivement remercié les orateurs, les partenaires et tous les participants. ‘’C’est ensemble que nous allons réussir les 10 conditions de l’allaitement maternel, pour mériter l’amour et l’affection de nos bébés. Unissons-nous en nous serrant la main enfin de relever tous les défis liés à l’allaitement maternel exclusif dans nos familles, quartiers, villages, villes et notre pays ‘’, a-t-il dit.
Pour le Docteur Mamie Lungambi, il était question de prodiguer des conseils aux femmes face aux différents problèmes qu’elles peuvent rencontrer pendant l’allaitement notamment, des difficultés d’ordre physiques et fonctionnels. Ainsi, sa prise en charge est facile, éclaire-t-elle.
Lambert Saïdi