Le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) s’ouvre ce lundi 3 septembre dans la capitale chinoise. Interrogés à ce propos, les spécialistes des Relations internationales invitent les États Africains à y participer comme des partenaires, en présentant de véritables projets de développement.

Akolbar Aswaka, chef de travaux au sein du département de Relations internationales à l’Université de Kinshasa, voit en ce sommet une bonne occasion pour la Chine de s’imprégner davantage des défis propres à l’Afrique et d’augmenter son enveloppe d’aide au développement à ce continent.
"La Chine est parmi les nations qui ont réalisé une croissance forte dans le monde. Elle constitue à ce titre un partenaire important pour l’Afrique. Il convient à ce jour de reconnaître que le bloc occidental a échoué dans sa relation avec ce continent. Les relations entretenues n’ont pas permis le décollage et le développement de l’Afrique. Il est grand temps que les pays africains tirent pleinement profit de leur coopération avec la Chine", a indiqué le scientifique.

DES ETUDIANTS POUR LA CREATION DES START-UP EN VUE DE REDUIRE LE CHOMAGE
Les Africains ont intérêt à beaucoup attendre de ce sommet qui, avancen-t-ils, va contribuer au raffermissement des relations économiques, politiques, diplomatiques et culturelles entre la Chine et l’Afrique.
"Nous espérons qu’à l’issue de ces travaux, la Chine prendra la noble résolution de revoir à la hausse son enveloppe d’aide au développement de l’Afrique. Ce qui permettra, à coup sûr, de relever les défis qui constituent des réels obstacles à l’émergence de ce continent potentiellement riche".
" Je crois que ce sommet serait une réponse économique efficace aux problèmes que connaît le continent africain. Avec la dislocation du bloc socialiste, avec l’U.R.S.S en tête, la Chine est considérée aujourd’hui comme la sœur aînée des pays sous développés. C’est elle qui met beaucoup de moyens pour aider les pays africains à se développer", conclut le CT Akolbar Aswaka.
Parlant des secteurs dont la dynamisation contribuerait directement au décollage, tant soit peu, de l’Afrique, les étudiants, interrogés dans les couloirs de la faculté des Sciences sociales, politiques et administratives de l’Unikin, citent principalement le financement des projets de start up des jeunes. Cela, estiment-ils, réduirait considérablement le chômage. Sur le continent, en effet, des centaines de millions de jeunes sont sans emploi.
Ils ont, par ailleurs, évoqué des domaines comme l’assistance technique, les technologiques numériques, la coopération militaire, économique, voire scientifique. "Nous pensons qu’il est important de tisser des passerelles entre les universités chinoises et congolaises en vue des échanges d’expériences scientifiques", a proposé Robert, N., doctorant en Economie internationale.

AUX CONGOLAIS DE SAVOIR FAIRE VALOIR LEURS DOSSIERS
Dimitri D., étudiant en L1 Politique extérieure a, pour sa part, invité les acteurs de la politique étrangère congolaise à tout mettre en œuvre afin de jouer un grand rôle lors de ce sommet. " C’est à ce prix là que ce forum pourra réellement avoir un sens pour les Africains. Au niveau national, nous souhaitons que ce sommet accouche des partenariats qui vont conduire au développement intégral de la RDC ".
Il appartient donc aux dirigeants congolais de bien saisir les opportunités qu’offre la Chine en commençant par respecter strictement les principes de la bonne gouvernance, martèle le chef de travaux Kayembe B. "Ils doivent se présenter à ce sommet avec des véritables projets de développement, voire des programmes", a-t-il indiqué.
"L’expérience du passé nous rapporte qu’à de telles occasions, malheureusement, certains États africains s’amènent sans projets en mains. Ce qui est inacceptable. Je crois qu’ils doivent saisir cette occasion en mettant en place de grands projets, dresser des cadres programmatiques pour le financement du développement de la RD Congo", a conseillé le CT Loweya.

UN RENDEZ-VOUS DU DONNER ET DU RECEVOIR
Tout compte fait, le sommet Chine-Afrique doit être vu comme un rendez-vous du donner et du recevoir. Un moment où se discute l’avenir de l’Afrique. Une rencontre destinée à mettre en place des plans d’émergence dudit continent.
Pour rappel, le Sommet de Beijing du FSCA, deuxième du genre, après celui de Johannesburg en 2015, aura pour thème : "Chine et Afrique : vers une communauté de destin encore plus solide, via la coopération gagnant-gagnant"
Orly-Darel NGIAMBUKULU
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