L’Union européenne sort du silence. Alerté par le vacarme qui secoue le microcosme politique congolais au lendemain de la publication des listes provisoires des candidats au scrutin du 23 décembre 2018, l’UE appelle la Centrale électorale et la Cour constitutionnelle à privilégier un processus pacifique et inclusif. Elle encourage par ailleurs des mesures de décrispation pour que la période préélectorale, électorale et post-électorale ne débouche sur des violences. C’est du moins l’esprit de la déclaration du porte-parole de l’UE, Maja Kocijancic, que nous publions in extenso.

Déclaration du porte-parole sur le processus électoral en RDC
Bruxelles, 30/08/2018
La publication par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de la RDC de la liste provisoire des candidats aux élections constitue une nouvelle étape clé vers le scrutin du 23 décembre 2018.
Elle fait suite à la décision du président Joseph Kabila de ne pas se présenter comme candidat, dans le respect de la Constitution.
Six candidats présidentiels, contestant leur exclusion de la liste, ont toutefois introduit des recours auprès de la Cour Constitutionnelle. Les décisions de la Cour seront cruciales afin de renforcer la confiance dans le processus électoral. La Cour ainsi que la CENI doivent agir en toute transparence et impartialité conformément à la législation congolaise.
L’accord politique de la Saint Sylvestre et la résolution 2409 du Conseil de sécurité des Nations Unies appellent à un processus véritablement inclusif qui puisse aboutir à des élections crédibles, transparentes et pacifiques, facteurs indispensables pour arriver à un résultat accepté par toutes les parties et à une stabilisation durable en RDC.
Par ailleurs, l’ouverture de l’espace politique et démocratique, le respect des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales et la mise en œuvre des « mesures de décrispation » restent nécessaires pour le succès des élections. A un niveau plus technique, la publication de la liste électorale finale, la mise en œuvre des recommandations de l’OIF ainsi que la définition d’un consensus autour de l’utilisation de la « machine à voter » sont également des éléments essentiels pour la bonne conduite du scrutin.
L’UE reste disposée à appuyer le processus électoral en concertation avec les acteurs congolais concernés et continuera de travailler en étroite coopération avec les pays de la région, l’Union Africaine, la SADC et les Nations Unies qui peuvent jouer un rôle essentiel dans le chemin vers les élections. Maja KOCIJANCIC
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