Au cours d’un point de presse tenu le mercredi 5 septembre à Kinshasa, Aimé Kilolo, avocat au barreau de Bruxelles, a rendu publiques ses observations juridiques sur les conditions d’éligibilité à l’élection présidentielle en République démocratique du Congo. La tenue de ce point de presse s’explique, selon l’orateur, au regard de nombreuses interrogations et questionnements enregistrés au sein de l’opinion, en rapport avec les conditions d’éligibilité en RDC.

« Face à tant d’incertitudes et de confusions entretenues au sein de l’opinion nationale sur les conditions d’éligibilité à l’élection présidentielle, au vu de tant de spéculations et de versions contradictoires qui alimentent la controverse, il m’appartient, en tant que citoyen, certes parmi tant d’autres, versé dans l’apprentissage constant du droit national congolais et rompu tant soit peu à la pratique et à la technicité du droit international, de fournir humblement ma contribution d’homme de science à mes compatriotes sur les points de droit controversés au sujet des textes en vigueur sur l’éligibilité à l’élection présidentielle », a indiqué Aimé Kilolo.







Un choix guidé par la Constitution

Parmi les questions abordées, figurait, entre autres, la condition de nationalité, les conflits d’intérêt entre deux candidatures des personnes appartenant à une même formation politique, l’obligation de payer préalablement une caution sur le compte du Trésor, l’inéligibilité pour condamnation de chef de corruption et autres.

Tout en rappelant qu’il n’a postulé ni comme candidat encore moins comme suppléant, Aimé Kilolo a abordé la question liée à la candidature rejetée de Jean Pierre Bemba. « Je tiens à signaler d’emblée que je ne me suis jamais porté candidat aux élections en cours en RDC. C’est un choix libre que j’ai opéré après une lecture minutieuse de la Constitution en vigueur dans notre pays et un examen circonstancié des cas d’inéligibilité prévus à l’article 10 de la loi électorale », a-t-il justifié.

Accorder les égards à la vérité judiciaire

Quant à la question de savoir si subornation équivalait à la corruption tel qu’affirmé par une catégorie de juristes, Aimé Kilolo est resté prudent. En tant que juriste, l’orateur a déclaré ne s’incliner que devant les décisions prises par la Cour constitutionnelle.
« Maintenant que la Cour constitutionnelle vient de vider la controverse sur les points de droit querellés au sujet de l’interprétation de l’article 10 de la loi électorale, sous réserve de voie de recours éventuel, il appartient à tous les acteurs épris de justice et défenseurs de la démocratie, et particulièrement à nous praticiens du droit, d’accorder tous les égards dus à cette vérité judiciaire », a déclaré Aimé Kilolo.


MEDIA CONGO PRESS
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