Que de réactions au lendemain de la prise de position ds leaders de l’Opposition réunis, mercredi dernier, à Bruxelles. Retour sur une déclaration polémique.

Outre la nécessité d’une candidature unique de toute l’Opposition qui est d’ordre interne, les six tenors de l’Opposition ont posé neuf préalables au gouvernement et à la CENI avant toute participation. Ces préalables visent à obtenir pour le 23 décembre 2018 des élections démocratiques, crédibles, inclusives, transparentes et apaisées et non « une parodie d’élections » qui conduirait à ce qu’ils qualifient de chaos programmé au pays.
On constate que ces préalables sont posés à quelque trois mois de la date des scrutins. Côté Pouvoir, il y a eu une avalanche de réactions depuis hier. On peut retenir celles du Porte-parole du gouvernement Lambert Mende Omalanga et de Félix Kabange Numbi, membre du Comité des stratégies du FCC, « Front commun pour le Congo ».
Il en ressort en substance que l’Opposition qui est allée se réunir à Bruxelles en Belgique au lieu de le faire au pays a comploté contre la République. Elle fait un bond en arrière de 58 ans. Alors que la RDC est déjà indépendante et n’a aucun compte à rendre à l’ancien colonisateur belge, le lien d’asservissement ayant déjà sauté depuis le 30 juin 1960.
Ils sont convaincus que l’Opposition n’est pas prête pour les élections, elle les fuit même d’où tous ces préalables qu’elle pose juste pour gagner du temps et aussi des moyens financiers dans un gouvernement de transition que les opposants sont en train de rechercher. Pour le Pouvoir, tous les problèmes posés par l’Opposition ont des réponses dans la Constitution et les lois de la République.
Comme on le voit, il s’agit bien d’un dialogue des sourds entre le Pouvoir de Kinshasa et l’Opposition signataire de la déclaration de Bruxelles. L’un privilégie l’aspect politique là où l’autre recourt au Droit. C’est le cas par exemple des invalidés comme Bemba et Muzito qui doivent être repêchés. Mais par quel mécanisme si ce ne peut être que sur le plan politique ? Il y a aussi Moïse Katumbi qui doit revenir pour déposer sa candidature après que les délais de la procédure légale soient déjà forclos.
Là également, c’est l’aspect politique qui va parler par la mise en œuvre effective du volet décrispation politique de l’Accord de la Saint-Sylvestre. Rappelons que tout le monde y compris les partenaires extérieurs de la RDC réclament d’une même voix son application pour obtenir l’inclusivité des élections. Il va sans dire que si tous ces préalables y compris la machine à voter et nettoyage du fichier électoral ne sont pas rencontrés aussi bien par le gouvernement que la CENI, l’Opposition décrétera le boycott des élections du 23 décembre 2018.
Cela, selon elle, pour éviter une participation pour légitimer une victoire programmée à l’avance du candidat du FCC, Emmanuel Ramazani Shadary. Quant à la question du candidat unique, ce n’est naturellement pas parmi les préalables aux élections. A l’Opposition, le sentiment qui est largement partagé à ce jour est que c’est la MP/FCC qui crée cette question de candidat unique de l’Opposition. C’est, selon eux pour préparer l’opinion à l’avance sur la victoire du candidat FCC en faisant valoir le fait que l’Opposition est battue puisqu’elle s’est présentée en ordre dispersé. Exactement comme en 2011. Alors qu’il faut plutôt se battre pour avoir des élections démocratiques, crédibles, transparentes et inclusives. KANDOLO M.
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