* « Mon engagement politique ne doit pas être réduit à de basses considérations financières. C’est une insulte inadmissible », martèle ce professeur de classe exceptionnelle dans une interview exclusive à Forum des As.


Ceux qui le connaissent le reconnaîtront sans doute par sa constance. Et même le sens de la continuité de sa personnalité. Le Prof Elikya Mbokolo. C’est avec cet enseignant d’université que Forum des As s’est entretenu hier jeudi 20 septembre, dans sa pittoresque résidence, au quartier Kinsuka Pêcheur de la commune de Ngaliema. Tout sur les rapports entre la science et la politique, son adhésion au FCC, et sa perception de l’avenir politique de la RD Congo. Tout au long de l’entretien, on l’a vu dérouler sa casquette d’homme scientifique alerte et d’acteur politique. Interview.

Forum des AS :Prof Elikya Mbokolo, vous êtes historien et faites partie du groupe de Profs d’Univ qui ont signé la Charte du FCC et qui soutiennent le candidat unique de cette méga plateforme. D’emblée, comment comprenez-vous le rapport entre la science et la politique ?
Prof Elikya Mbokolo : Il n’y a pas, à proprement parler, de séparation étanche entre la science et la politique. Si on prend les choses du côté politique, il n’y a pas de politique durable sans assises scientifiques. Lorsqu’on qu’on dit par exemple, que la RD Congo doit avoir une démocratie aux normes internationales, cela amène les scientifiques à se demander quelles ont été ces normes ? Quelle a été la contribution de notre pays à l’élaboration de ces normes qu’on nous présente à ce jour, comme obligatoires ? Qu’est-ce qui fait que le Président du pays le plus puissant du monde, traite les pays africains, Haïti compris …des pays de merde ? Qu’est-ce que nous intellectuels, disons lorsque le même Président dit que les élections en RD Congo doivent se tenir à telle date ? Un pays comme la Belgique, par exemple, est très mal fondé pour nous donner des leçons en matière à la fois d’élections, de gouvernance et de pratiques démocratiques. Car, ils ont de multitudes de partis politiques entre lesquels les arrangements sont purement circonstanciels, alors que chez nous que ce soit à la Majorité présidentielle ou à l’Opposition, nous cherchons à élaborer des stratégies, soit chacun de son côté, soit au sein du Gouvernement, pour aller de l’avant. Ce n’est pas ici, une question d’orgueil. Plutôt celle où les scientifiques diront qu’aucun pays n’a pas de leçon à donner à un autre. Dire que les Etats-Unis sont les enfants de l’Europe, c’est une vaste blague. Quand les Etats-Unis amorcent la stratégie de croitre à la fin des années 1860, pour devenir une puissance du monde, on a vu les Américains promouvoir un très grand réseau d’Universités et de recherche pour leur propre pays. Et, au cas où les filières voulues pour leur développement n’étaient organisées sur place, ils envoyaient leurs citoyens apprendre ailleurs, pour revenir avec du savoir, plus tard dans leur pays. La question morale, économique, sociale, technique… devient politique lorsque les savants s’y intéressent. Moralité, la science et la politique sont très rapprochées. Et, c’est aussi ou malheureusement ça, le problème de notre pays.

Entre les deux domaines, lequel, selon vous, est censé être au service de l’autre ?

A mon avis, la science est au service du bien-être et du mieux-être des populations à tout point de vue : social, économique, sanitaire…Et, la promotion du bien-être, relève de la prérogative des gouvernements. Et donc, la science est au service de la politique, en l’éclairant et en énonçant les principes. Quitte aux acteurs politiques de choisir ce qui convient à ce qu’ils font. Car, la science produit des savoirs objectifs et contrôlés que les politiques utilisent ou pas, à bon escient. Les scientifiques ont besoin de l’appui du Pouvoir pour produire leurs connaissances. Ils ont besoin que le Pouvoir leur laisse la liberté de produire leurs savoirs. Et, je pense que ce soit le cas de notre pays. Parce qu’il s’agit de l’argent de l’Etat, les scientifiques ont le devoir d’exigence et de modération par rapport à la politique. Je prends par exemple, le ministre de la Santé publique. Ce n’est pas un Prof de Médecine. Mais il est là pour organiser le système de Santé, les conditions de vie des populations. Il n’est donc pas là pour écrire des livres en Médecine. Pour ne pas heurté certaines sensibilités, le ministre de la Santé ne doit pas nécessairement être un Médecin. Il en est de même des autres domaines tels que l’Enseignement, l’Economie, l’Agriculture…..

D’aucuns disent que la politique a fini par apprivoiser la science ou la communauté savante. Partagez-vous cette opinion ?

Non. Je ne pense pas du tout que la politique ait apprivoisé la science. Il faut bien reconnaitre les choses. Notre pays a été détruit par la traite négrière. Surtout la traite Atlantique. La RD Congo a ensuite été soumis à l’un des régimes le plus féroce du continent. Donc, le rejet de ce système a d’abord été le fait des politiques, avec à la fois, une pensée et des actions pendant très longtemps. S’il faut revenir vers nous, il faut dire que le premier Congolais assassiné par les Belges, fut le chef Lusinga dans l’Est du pays et dont la tête se trouve présentement dans un musée d’histoire naturelle à Bruxelles. Dans ces conditions, je comprends très mal que les politiciens congolais aillent demander des conseils de démocratie et de Droits humains aux dirigeants belges qui refusent de restituer la tête de Lusinga. L’une de principales questions, est de savoir pourquoi les intellectuels congolais ne jouaient pas le rôle qu’on attendait d’eux ?

Lequel par exemple ?
Celui de participer à l’émergence du pays. Cela dit, le développement économique, social, technologique du pays…le sentiment de vivre ensemble qui ne me parait pas encore consolidé. Par exemple, quand on écoute parler des Katangais dans une certaine opinion, ou des originaires du Grand Kivu ou de l’ex-Province Orientale, on leur fait peser tous les soupçons de ne pas être de vrais Congolais. L’un de bon exemple aujourd’hui, c’est celui du chef d’un mouvement politico-mystico-religieux qui, dans plusieurs discours publics, s’en était violemment pris aux Batetela, les accusant de violence, de manque de contrôle et de compromission de l’avenir du Congo. Bien pire, Il mettait sur le même pied, Patrice Eméry Lumumba et le ministre de la Communication et médias. C’est scandaleux ça ! Sous d’autres cieux, il devait être inculpé.

Parlons de votre carrière enseignante. Continuez-vous à prester ? Qu’en est-il exactement ?

J’ai terminé ma carrière après 45 ans, avec le titre de Professeur de classe exceptionnelle. Ce, conformément au système français qui prévoit que les Enseignants d’université soient répartis en classes, selon la qualité, la continuité et le caractère novateur de leurs recherches. Ainsi, on a des professeurs de 1ère, 2ème et ceux de classe exceptionnelle. Un autre critère est celui du nombre et de la qualité de docteurs de haut niveau que forme un professeur. C’est toute la différence avec notre système.

Que reprochez-vous concrètement au système d’Enseignement supérieur et universitaire congolais ?

Un Prof de haut niveau doit former des Profs de haut niveau sensés le dépasser. Nous avons un système de production et de reproduction des universitaires qui ne me parait pas adapté à nos besoins réels de développement du pays. Il faut absolument le changer. C’est-à-dire considérer que le système universitaire est comme une échelle. Partant, les savants de demain doivent être à des échelles plus hautes que nous. C’est un devoir à la fois d’exigence - parce qu’il faut bien les former -et de solidarité avec les générations qui montent.
En Europe, par exemple, le système de formation des jeunes générations est sans cesse amélioré. Cela, en relation étroite avec le développement de la société. Ça veut dire qu’à tous les niveaux d’Enseignement, les programmes sont régulièrement révisés et mis à jour. Alors que chez nous, nous avons encore des programmes qui datent de la 2ème République. Au bas mot, plus de 30 ou 40 ans. Une autre chose, les examens posés aux finalistes des humanités chez nous, sont une caricature de l’exigence scientifique. On soumet les jeunes gens à des questions du type choix multiple. En Histoire, par exemple, on leur pose des questions complètement idiotes, du genre : " Qui était le tout 1er Président du Congo " ou " des personnages suivants, lequel fut ministre de….en telle année ". Comparaison n’est pas raison, les Bacs français de 2018,donc des gamins de 17-18 ans, ont eu comme sujet de dissertation en Histoire : " l’Afrique face au développement et à la mondialisation ".Chez nous, je pense qu’il y a 5% d’élèves de classes terminales qui peuvent traiter ce genre de sujet. Cela veut dire simplement qu’en France, on prépare les jeunes pour jouer un rôle actif dans la politique. Alors que chez nous, la plupart des diplômés d’Université sont juste des détenteurs de diplômes. Car, leurs capacités de juger les événements qui se produisent au pays, dans le monde et à y formuler des propositions, restent à mon avis très, très faibles. Là-dedans, nous avons une élite intellectuelle de très haut niveau, mais qui est en même temps très peu nombreuse, malgré les apparences. Avoir un diplôme ne veut pas dire qu’on est forcément intellectuel. Le premier groupe de nos intellos remonte aux années 40, avec des gens qui avaient des formations dans leurs domaines de connaissances. Ce fut des gens capables de juger le collectif et proposer des modèles pour aller de l’avant. Le tout premier fut l’écrivain Lomami Tshibamba qui, à la fin de la 1ère Guerre mondiale, a publié un très bel ouvrage intitulé " Ngando ". Un autre intellectuel que je considère comme important, c’est Mabika Kalanda, auteur du livre " La remise en question. Base de la décolonisation mentale ".

‘‘TRES FAIBLE CONTENU POLITICO-INTELLECTUEL DANS LE DEBAT PREELECTORAL’’
Evidemment, le problème c’est que nos universités sont apparues très très tard vers les années 50, avec Lovanium en 1954. A l’époque, la vision était de donner au Congo, des techniciens bien formés dans leurs disciplines respectives, mais séparés de la société ambiante et du monde politique. Je pense que l’un de nos drames de naissance était la Table ronde économique où l’on a pris des étudiants, en raison soi-disant de leurs compétences, alors qu’ils ne l’étaient pas en réalité. Ils avaient pris comme Conseillers, des Belges et les questions économiques ont été considérées comme ne faisant pas partie du problème politique. Moralité, des sociétés de Droit congolais sont devenues en un tour de main, des sociétés de Droit belge. Et donc, les intellectuels congolais sont devenus comme des roues de secours dans une voiture. Les politiques font recours à eux pour leurs compétences techniques. Mais quand il s’agit de concevoir des projets de vivre ensemble, c’est alors qu’il y a divorce entre les deux. Et, ça pose un vrai problème. Dans le débat préélectoral, par exemple, vous constaterez que le contenu politico-intellectuel est très faible. Cette faiblesse est la conséquence de cette histoire qui démontre que les deux camps se sont formés séparément et, les politiques ont fini par avoir la primauté sur les intellectuels. D’une part, parce qu’ils avaient des propos appropriés à la situation politique et à l’avenir du pays. De l’autre, parce qu’à l’indépendance, l’argent de l’Etat est allé d’abord aux Politiques. Il y a eu des stratégies de classe. Les intellectuels essayant d’aller en politique, car en plus du savoir, ils ont besoin de la visibilité sociale -et les politiques cherchant à profiter de l’apport ds intellectuels, leurs discours, leurs idées et leurs conseils.

L’opinion assiste depuis peu, à une sorte de querelle de chapelle sur fond politique dans les milieux des Professeurs d’université alors que vous êtes sensés apportés la lumière dans la société. Déshonorant. N’est-ce pas ?

D’abord en politique, on ne peut être d’accord sur la majorité des choses. Il y a forcément des lignes de partage, qu’en bonne politique, on ne franchit pas. On va dire que par exemple, qu’en 1960, un MNC avait des choses à faire et à ne pas faire. De même pour un PNP. C’est cette ligne de de partage qui a en quelque sorte disparu, parce que tout le monde veut avoir une parcelle de pouvoir. D’où, notamment, la question de "subornation des témoins". On discute du concept, ce que ça veut dire alors que la subornation qualifie des actes. Et donc, ce n’est pas un concept. A mon avis, je pense que ce débat a été ou l’est encore complexe et souvent dévoyé parce que la subornation n’est pas un concept. Un autre problème, c’est qu’un parti politique digne de nom, ne peut pas se réduire à un individu. Qu’adviendrait-il si celui-ci mourrait ou qu’il serait frappé d’une incapacité de gérer à la suite d’une maladie ou d’un accident ? La direction d’un parti politique est assurée par un groupe de personnes partageant la même vision, de sorte que si le plan A ne mord pas, on prend le plan B. Ici ? le plan est de chercher à savoir ce le groupe va faire et avec qui, de sorte que si on ne mord pas avec le plan A, on pend le B. L’histoire de notre pays renseigne que les premiers intellectuels étaient des juristes, avec la tendance de confondre la politique et le Droit, penser que la politique était le champ d’application du droit. Tout simplement, parce que le Droit est l’expression juridique d’un état des choses, alors que la politique consiste à changer un état des choses. L’exemple qui me vient en tête est celui de la tonne de cobalt qui coutait moins de 20.000USD sur le marché international. C’est sur cette base que notre Etat a signé des Accords miniers avec des entreprises internationales. Or, aujourd’hui, la même tonne de cobalt se négocie à 100.000$US et les entreprises étrangères s’appuient sur un soi-disant Droit des affaires, pour s’opposer à la révision à la hausse, du montant qu’elles doivent payer à la RD Congo. Simplement inacceptable !

" LE FCC N’EST PAS UNE ASSOCIATION CRIMINELLE "
Vous avez été personnellement pris à parti par certains de vos pairs, pour avoir signé l’Acte fondateur du FCC. Comment réagissez-vous à cela ?
C’est une prise à partie qui ne correspond à rien. Il y a deux choses. D’abord notre constitution qui, en son article 23, consacre la liberté d’expression de tout Congolais. Le FCC n’est pas une association criminelle. Ses statuts sont acceptés par nos textes légaux. De ce point de vue, je suis libre d’adhérer au FCC. La vraie question est celle de savoir : comment qualifier l’Opposition autrement que de dire qu’ils sont les adeptes d’une pensée unique, croire que les intellectuels doivent penser la même chose et se ranger derrière d’un même côté. Ça, c’est la première réflexion sur ce point. la seconde, c’est que le FCC, dans l’histoire de notre pays, vient de loin. Des années 59 -début des années 60 -lorsqu’on avait constaté que qu’il y avait pléthore de partis politiques et que ceux qui avaient des idéologies proches, avaient intérêt à se mettre ensemble pour aller aux élections. Troisièmement, c’est que le projet politique du FCC est un projet global basé sur un corps de principes :
- On ne transige pas sur l’indépendance et la souveraineté,- le refus de toute ingérence dans les affaires du Congo- nous sommes le pays d’Afrique le plus potentiellement riche en ressources,- nous devons consacrer ces ressources au bien-être de la population, - nous voulons l’ " émergence " du Congo. Dit autrement, faire du Congo une grande puissance économique, un pays plus beau qu’avant. Comment comprendre que le pays soit tombé trop bas, alors qu’entre 1950 -1960, nous étions qualifié au même niveau que le Brésil, l’Afrique du Sud et la Corée qui ont émergé à ce jour. Au FCC, nous voulons faire du Congo, ce que les autres ont fait de leurs pays. Pour cela, il faudrait un Front qui réunisse les différentes forces du pays qui croient en cet idéal. C’est alors que nous avions pensé qu’il fallait choisir un candidat qui assume ce projet. Et, finalement, pour que ce projet réussisse, il faut une association étroite entre le pouvoir politique et le monde de la recherche, en sachant que le donneur d’ordre, c’est le pouvoir politique.

N’est-ce pas là, une manière d’aliéner la Communauté savante ?

Pas du tout. C’est l’Etat qui paye la Communauté savante. C’est archi connu. Sauf si l’Etat demandait quelque chose contraire aux Droits universellement reconnus. Je suis d’accord avec le Togolais Edem Kodjo sur un point important de politiques internationales. Premièrement, l’Afrique est le continent qui a le plus souffert dans l’histoire de l’humanité. En second lieu, l’Afrique continue de souffrir aujourd’hui. Donc, il faudrait que les Africains disent au monde ce que les Américains ont dit à l’Europe ou ce que la Chine a dit à l’Europe. Le message du genre " cela ne doit plus jamais se reproduire ". Cela suppose que nous devons avoir les moyens les plus performants pour nous défendre. Ces moyens passent, par exemple, par la maîtrise de l’énergie nucléaire. Ce qui, a priori, ne semble pas facile. Au FCC, la procédure de sélection du candidat est une véritable rupture dans l’histoire politique du Congo. On est parti du principe selon lequel, la personne choisie n’est pas un candidat du parti mais du Front. Ensuite, il devrait réunir un certain nombre de qualités, au total onze. Puis, finalement, il était convenu que les composantes du FCC proposent ou présentent quatre noms, à raison de deux hommes et de deux femmes, parmi lesquels le Comité stratégique devrait choisir un seul. C’est une sorte des primaires comme aux Etats-Unis. Et, notre candidat n’est pas un candidat autoproclamé. Le monde de la recherche doit comprendre que le premier groupe qu’il a voulu rencontrer, est celui des chercheurs. Dans l’histoire connue du monde moderne, le premier Chef de l’Etat qui a eu à faire ça, c’est le Président américain Franklin Roosevelt en 1932, en réunissant le " Brain Trust " de tous les horizons. Et ensuite, le Président français François Mitterrand en 1981 ; Nous ne cherchons pas à les imiter. Nous constatons plutôt qu’il y a malentendu, soupçon entre les intellectuels et les politiques. Les premiers ont le savoir mais n’ont pas d’argent, alors que les seconds ont le pouvoir et l’argent. Quand il reçoit la communauté savante, le candidat FCC a eu cette formule : " j’établirai un corridor de dialogue permanent entre le savoir intellectuel et le pouvoir politique.

‘‘FINANCIEREMENT, JE SUIS ENTIEREMENT LIBRE’’
Vous avez reconnu que le politique a l’argent et le pouvoir, face aux chercheurs qui n’ont que leur savoir. Est-ce cette réalité qui justifie l’adhésion de nombre de Profs d’université au FCC, dont vous-même ?
Il est vrai que ces prises de position ont provoqué chez certains, des réactions viscérales assorties, comme on dit en boxe, des coups en dessous de la ceinture. Certains ont même dit que je cherche le pouvoir et l’avoir. Je rappelle à ceux-là que j’ai plus de 40 ans de travail dans la Recherche et l’Enseignement supérieur en France, où j’ai terminé " Professeur de classe exceptionnelle " et " Chevalier de la Légion d’honneur ". Cela, en plus de mes expériences et mes autres activités dans le domaine culturel et scientifique. Ceci dit, financièrement, je suis entièrement libre. Dire que j’ai adhéré le FCC pour des motivations purement financières, c’est une insulte inadmissible, de voir certaines personnes réduire mon engagement politique à de basses considérations financières. En outre, en tant qu’intellectuel et historien, je ne crois pas en la légitimité naturelle des " fils à papa " pour briguer le pouvoir suprême de notre Etat. Je ne crois pas non plus, à des milliardaires dont la richesse est souvent d’origine douteuse, pour assurer le développement que nous voulons pour le Congo. Je pense, enfin, que dans un pays multi religieux et débordant de religiosité comme le nôtre, il est vivement recommandé que les institutions religieuses se tiennent à l’écart des institutions politiques.

Votre mot de conclusion...
La seule chose qu’il faut souhaiter et s’organiser pour l’avoir, c’est que les élections se déroulent effectivement dans le délai prévu et dans les conditions conformes à la Constitution. Je souhaite que le meilleur gagne. Je pense que ce sera notre candidat. Et, pour ma part, je ferai tout ce qu’il faut pour que cela advienne.
Propos recueillis par Grevisse KABREL
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