* Ces chefs traditionnels demandent par ailleurs à rencontrer le chef de l’Etat, qu’ils présentent comme étant leur "allié naturel".

Haut cadre du Front commun pour le Congo (FCC), Félix Kabange Numbi a rencontré hier mardi 11 septembre, à leur demande à Kinshasa, les chefs coutumiers représentant les 26 provinces. Les hôtes du ministre de l’Aménagement du Territoire et Rénovation de la ville lui ont transmis un message à porter au chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange.

Dans leur déclaration lue par Lingolo Ituka, chef coutumier de Tshuapa, à l’issue de la réunion extraordinaire, tenue hier mardi 11 septembre à Kinshasa, ces détenteurs des pouvoirs ancestraux, "soucieux de préserver la paix et l’intégrité territoriale", conscients également des enjeux de l’heure pour un aboutissement heureux du processus électoral en cours, rendent un hommage appuyé au chef de l’Etat pour le respect de la Constitution.
Ils soutiennent que par "cet acte légendaire, le président de la République a prouvé au peuple congolais et, particulièrement, aux autorités coutumières sa grande passion pour le Congo et son amour pour la patrie".
Ce n’est pas tout. Les chefs coutumiers rassurent le chef de l’Etat, leur "allié naturel", de leur indéfectible soutien ainsi qu’à Emmanuel Ramazani Shadary, candidat que le Raïs a désigné pour lui succéder au terme de la présidentielle du 23 décembre prochain.

BENEDICTION ANCESTRALE
A Shadary, les chefs coutumiers disent accorder leur "bénédiction ancestrale". Ils soutiennent le processus électoral en cours et appellent les hommes politiques et la population congolaise à s’impliquer et à participer massivement aux élections du 23 décembre.
Dans leur déclaration, ces gardiens du temple qu’est la RDC mettent en garde tous les acteurs politiques, "congolais ou étrangers, qui oseront encore mener des activités pour faire couler le sang des Congolais." A cet effet, les chefs traditionnels invitent la population congolaise à la vigilance, à ne pas être manipulée et à travailler pour la paix.
En guise de réaction, Félix Kabange a remercié ses hôtes pour leur engagement en faveur de la paix, rappelant qu’il y a deux ans, en 2016, en tant que "défenseurs des terres et détenteurs de tous les pouvoirs ancestraux", ils avaient demandé au chef de l’Etat de ne pas s’inquiéter, et que le 19 décembre (date de la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila, Ndlr), il ne se passerait rien. Et que le sang ne coulerait ni à Kinshasa ni ailleurs sur une partie du territoire de la RDC.
Résultat : "Leurs paroles avaient été entendues. Et par Dieu, et par les ancêtres", affirme le ministre Kabange Numbi. Car, "le 19 décembre 2016 fut un jour ordinaire", le soleil s’était levé à l’Est et s’était couché à l’Ouest.
Aujourd’hui, ces défenseurs des terres veulent rencontrer le président de la République, leur "allié naturel". Pour un nouvel oracle sans doute, enjeux de l’heure oblige.
Didier KEBONGO
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top