1. Le 25 septembre 2018, le monde entier a entendu Donald Trump déclarer du haut de la tribune des Nations Unies devant les délégués des 193 pays membres : « Nous défendons l’Amérique, son peuple et nous défendons également le monde », affirmer que « l’Amérique choisira toujours l’indépendance et la coopération internationale, plutôt que la gouvernance internationale », avant d’inviter chaque pays à « défendre ses traditions et ses propres cultures », mais surtout de renchérir : « Nous ne voulons pas imposer notre manière de vivre, mais respectez notre souveraineté ».

2.- Or, qu’est-ce Joseph Kabila a dit de différent par rapport à son homologue américain ? Rien !
3.- En effet, il a soutenu que « Nous ne saurons faire de l’ONU une organisation pour tous si l’ingérence caractérisée de certains gouvernements dans les affaires relevant, sans doute, de la politique intérieure des États, en violation des règles qui la régissent, est dangereusement tolérée, sinon banalisée ». Et d’ajouter : « Voilà qui explique la position de mon pays de dénoncer et de s’opposer à toute ingérence dans le processus électoral en cours et de financer l’entièreté de ses coûts opérationnels ».
4.- Ainsi, à deux, Trump et Kabila ont abondé dans le même sens : non à l’imposition de la gouvernance internationale (ingérence), oui à la coopération, mais d’abord respect de la souveraineté de chaque pays.
5.- Apparemment - pour ne pas dire certainement - quelques capitales occidentales et même africaines, conditionnées par Bruxelles, n’ont pas encore saisi le sens du combat que mène le Président Joseph Kabila lorsqu’il revendique la souveraineté de la RDCongo en ce qui concerne notamment le financement du processus électoral.
6.- Quand on sait que les derniers gros investissements belges au Congo remontent aux années 1980 et qu’au cours de ces 40 dernières années l’ex-métropole n’a installé aucune grande entreprise créatrice d’emplois pendant qu’elle l’a fait en Europe, en Amérique du Nord et en Australie (cas de Nystar spécialisée dans l’exploitation du cuivre, de l’or et de l’argent pourtant en abondance au Congo-Kinshasa), on ne peut que respecter l’exercice de sa souveraineté économique.
7.- Mais lorsqu’elle s’oppose à l’exercice, par le Congo Kinshasa, de sa souveraineté économique, s’agissant entre autres de la diversification de ses partenaires, là il y a mépris du peuple congolais.
8.- Relevons au passage que la Belgique a choisi de n’investir en RDC que dans l’humanitaire, priorité étant réservée aux ONG opérant dans les Droits de l’homme, les Élections, les Médias etc. Entendez des canaux qui lui permettent de s’ingérer dans la gouvernance institutionnelle congolaise !
9.- Dès lors qu’il est acquis que depuis 1960 les crises congolaises naissent généralement à partir de Bruxelles, et que Bruxelles a toujours du mal à s’assumer, on peut déduire que la Belgique (nous) « gouverne » par PROCURATION ! C’est gravissime !
11.- Aussi, le combat de Joseph Kabila pour la souveraineté nationale prend tout son sens à partir de cette évidence !
12.- ll revient alors au leadership politique (Majorité et Opposition) et social (Autorité coutumière, Autorité religieuse, Patronat, Syndicat, ONG, mouvements dits pro-démocratie) d’intérioriser cette évidence pour réaliser qu’à New York, le combat politique et diplomatique a pris une nouvelle dimension. Celle d’une souveraineté à revendiquer maintenant ou jamais, qu’on aime ou qu’on n’aime pas Kabila, puisque la réalité du terrain fait que ce combat se mène sous son mandat...
De New York,
Omer Nsongo Die Lema/Analyste
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