De l’eau a coulé sous les ponts depuis ces périodes où certains opposants avaient des étoiles dans les yeux en parlant d’une candidature commune à la présidentielle 2018. En effet, depuis le non-départ de Moise Katumbi, puis l’exclusion de Bemba et même Muzito, les dessous de cartes de cette problématique ont subi l’onde de choc signé CENI-Cour Constitutionnelle et Cie. C’est clair comme de l’eau de roche qu’à ce jour, il y a comme de l’électricité dans l’air à l’Opposition sur ce sujet. Les opposants, ceux qui se regroupent dans une sorte de veillée d’arme au vieux continent, l’Europe, comme ceux qui sont sur le terrain à Kinshasa perçoivent les deux options qui se dressent à présent devant eux.

Primo, faut-il boycotter des élections jugées simple parodie électorale avec un fichier électoral à problème doublé d’une machine à voter dite machine à tricher ainsi que d’une CENI qualifiée d’appendice du Pouvoir ?

Secundo, s’il faille souscrire au jeu électoral moyennant des pressions pour que la machine soit ôtée sans report des élections ce 23 décembre et que le fichier soit nettoyé, qui devra être intronisé ‘’candidat de l’Opposition à la présidentielle’’ ?

De ces deux, la dernière interrogation résonne le plus car, l’heure de la politique de la chaise vide semble révolue, même à l’Udps où Félix Tshisekedi, heureux embarqué pour les joutes de la magistrature suprême, se donne déjà la liberté de convoquer des réunions de l’Opposition aux fins du choix de cet oiseau rare.

Pour plusieurs analystes, l’Opposition congolaise est à l’aube d’une heure des 4 vérités apte à la chambouler complètement, maintenant que deux figures de proue semblent positionnés pour le challenge d’une intronisation : ‘’candidat de l’Opposition’’. Qui ? Il s’agit rien de moins que de Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi. Le fait que la réunion signée Félix Tshisekedi n’ait pas associé l’UNC sonnerait, en sourdine, l’alarme. Mais, entre-temps, l’empêché Katumbi et les invalidés Bemba et Muzito gardent des tours dans leurs manches qui peuvent être capables de faire pencher la balance du côté de l’un comme de l’autre. Seulement, puisque la politique n’est pas un champ d’œuvres humanitaires, la question de savoir que vont-ils gagner cimente la voie de leurs réactions finales. Pendant qu’à Bruxelles, une réunion est annoncée, Kinshasa se réchauffe au rythme des déclarations ainsi que réunions de fratrie politique. Et, par devers tout, le temps continue son périple en filant à vive allure. Tic-tac, tic-tac. Si mieux que Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe a de l’expérience à revendre tant dans la gestion d’un parti que d’une institution de l’Etat, il faut dire aisément que l’homme manque de faire consensus surtout suite à ses positions actées lors de deux dialogues (de Kodjo et du centre interdiocésain). Le fils Tshisekedi qui, de par l’Udps qu’il coiffe, paraît être l’Eglise où tout le monde peut venir prier, il ne demeure pas moins aux yeux de certains que sa candidature manquerait l’expérience qui devrait accompagner le consensus qui se dégage en sourdine sur sa personne. En dernier lieu, l’opinion attend voir les pistes sur lesquelles devrait s’engager le bloc de non-embarqué constitué de Bemba-Katumbi-Muzito et autres. A la suite de ce verdict comme celui attendu du candidat commun, l’Opposition congolaise compte traverser une zone de turbulence. Ces lumières, par ricochet, devront permettre aussi de mieux saisir la suite du processus électoral d’ici décembre 2018. Ce, sans oublier l’appel lancé déjà par le CLC comme la reprise de la CENCO dans la quête de l’application intégrale de l’Accord de la Saint Sylvestre surtout dans le volet décrispation.

Danny Ngubaa
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