La jeunesse du Parti du peuple pour la reconstriction et la démocratie ( PPRD), est montée au créneau hier à Kinshasa dans une déclaration se rapportant au diplôme de Félix Tshilombo Tshiseseki dit Fatshi, le candidat Président de la République de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) validé par la CENI. Pour ces jeunes, le Président national de l’UDPS continue à éviter de s’expliquer sur les informations faisant état du diplôme qu’il a présenté dans son dossier de candidature et qui est un faux document.

Comme le concerné se dérobe, la jeunesse du PPRD va déposer sa plainte auprès du Procureur général (PG) près la Cour de Cassation pour lui demander d’ouvrir une information judiciaire afin de vérifier les faits allégués sur le diplôme de Félix Tshisekedi. Et que, au cas où cela s’avérerait vrai, d’enclencher automatiquement des poursuites pénales contre Félix Tshisekedi pour faux et usage de faux.
Réplique cinglante côté UDPS par le député national John Kolela. Il parle d’une masturbation intellectuelle dans le chef de la jeunesse du PPRD. « Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une farce de mauvais gout », tonne-t-il avant de renchérir à brûle-pourpoint que ces jeunes du PPRD ne feront rien.
« Ils n’iront pas déposer leur plainte au Parquet Général près la Cour de Cassation. Ce n’est que de la vaste blague juste pour amuser la galerie. Car ils savent très bien que Fatshi ne répondra pas. Au fait pourquoi le ferait-il dès lors que c’est le même diplôme qu’il avait présenté dans son dossier à la députation nationale des élections de 2011 où il est élu dans la circonscription électorale de la ville de Mbuji-Mayi », s’interroge John Kolela.
Par quelle alchimie, interroge John Kolela, la jeunesse du PPRD « le même diplôme devient un faux document sept ans plus tard. La question vaut son pesant d’or. D’autant que comme on le sait les candidats Président de la République qui sont députés de la législature en cours comme Adolphe Muzito ont présenté le même dossier que lors de la députation nationale de 2011, les conditions étant les mêmes ».
Le même parchemin qui a validé la candidature de Fatshi aux législatives nationales de 2011 est valable aujourd’hui pour la présidentielle de 2018. La plainte de la jeunesse du PPRD auprès du Procureur général près la Cour de Cassation n’a aucun fondement juridique. Cet office du Parquet n’est pas compétent pour vérifier l’authenticité des pièces scolaires ou académiques fournies dans des dossiers de candidatures aux législatives nationales ou à la présidentielle.
La vérification se fait au niveau de la CENI suivie de la Cour constitutionnelle en cas de contentieux électoral. Pour le cas de Fatshi, la CENI n’a fait que ce qui était de droit de valider les mêmes pièces qu’elle avait validées lors des élections de 2011. Le contraire aurait été surprenant.
Ce que la jeunesse du PPRD doit savoir, elle qui exige au PG près la Cour de Cassation des poursuites pénales contre Fatshi pour faux et usage de faux au cas où le diplôme serait faux. Ce qu’il faut savoir c’est que même en admettant que les faits de faux et usage de faux soient prouvés, la procédure ce n’est pas à la Cour de Cassation mais bien au niveau du Tribunal de Paix qui connait en première instance l’infraction de faux et usage de faux. En cas de condamnation, il faudra aller en appel au Tribunal de Grande Instance. Si la condamnation est confirmée, il ira en Cassation où rien que la saisine prend trois mois. Ce ne serait donc qu’en 2019 qu’on aurait un jugement définitif et irrévocable au niveau de la Cour de Cassation. On le voit, Félix Tshisekedi n’est pas du tout dans ce cas de figure. KANDOLO M.
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