L’indifférence affichée des autorités politico-administratives, particulièrement le VPM de l’intérieur et le ministre d’Etat en charge de la justice, depuis l’invalidation de la candidature du gouverneur Berthold Ulungu aux législatives prochaines pour défaut de nationalité, étonne non seulement les Sankurois, mais aussi tous les Congolais. Si c’était des opposants ou autres détracteurs, l’on comprendrait qu’il s’agit d’un règlement de comptes ou des coups bas politique. Mais ici, il s’agit en même temps d’une révélation et d’une dénonciation de la Commission Électorale Nationale Indépendante qui a recalé sa candidature parce le monsieur est belge. Comme qui dirait « qui ne dit rien consent », le concerné n’a fait aucun recours comme les autres candidats pour contester contre les allégations de la CENI, mais par contre, son regroupement CCU et Alliés l’a remplacé par un autre candidat, son secrétaire particulier. Mais pourquoi le garder toujours à la tête de la province du Sankuru, lui qui est belge ? D’ailleurs, depuis qu’il est gouverneur, il gère la province à distance. Il est soit à Kinshasa ou à Bruxelles.

La question mérite vite une réponse d’autant plus que ni la constitution de la RDC ni la loi électorale, ne permettent pas aux étrangers de briguer et d’occuper des fonctions politiques. En effet, « nul ne peut devenir gouverneur de province ou vice-gouverneur s’il n’est pas de nationalité congolaise », stipule la loi électorale. Le fait pour Berthold Ulungu de s’être présenté d’abord comme candidat député national en 2011 et d’avoir siégé à l’Assemblée nationale, puis de s’être fait élire gouverneur du Sankuru alors qu’il détient une nationalité autre que celle congolaise, constitue, d’après la loi, l’infraction d’usurpation de nationalité et la violation flagrante de l’article 10 de la constitution.

L’infraction étant ainsi consommée, le regard des Congolais est tourné vers le ministre d’Etat en charge de la justice, Alexis Thambwe Mwamba, et le procureur général près la Cour de cassation pour l’application stricte de la loi. Une jurisprudence en la matière existe : l’opposant Jacques Cialupa en avait payé les frais en faisant plus de trois ans de prison à Makala. L’opposant Moïse Katumbi, ancien gouverneur de l’ex-Katanga, accusé d’avoir détenu la nationalité italienne, est en train de payer aussi les frais. Pour éviter la politique de deux poids deux mesures, ces autorités précitées sont dans l’obligation d’agir. Ne pas le faire, c’est aller à l’encontre de l’exigence du président de la république Joseph Kabila qui a appelé au strict respect de la constitution par tous.


Aussi, le ministre Lambert Mende qui se réclame nationaliste, devra débarrasser le Sankuru de l' »impérialiste belge » qu’il a fait placer à la tête de la province sous le label de son parti Convention de Congolais Unis (CCU). Il fera ainsi œuvre utile d’autant plus que la gestion même de la province par son acolyte, est très décriée.

Owandi
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