* Une journée ville morte a été organisée hier lundi, pour protester contre le retour aux affaires de M. Zagabe.

La tension est montée d’un cran tôt le matin d’hier lundi 24 septembre, à Mwenga, chef-lieu du territoire du même nom, dans la province du Sud-Kivu. Des jeunes gens très en colère, sont descendus dans les rues pour protester contre le retour de l’administrateur de leur territoire, M. Zagabe, soupçonné être de mèche avec une association de malfaiteurs. Le matin vers 6 heures, ces jeunes ont érigé des barricades sur la Route nationale II et brûlé des pneus dans plusieurs coins de la cité de Mwenga, en signe de leur mécontentement, a renseigné une source qualifiée de la Société civile de Mwenga.

Selon la source, déjà vers 4 heures du matin, le décor d’une ville morte a été planté à Mwenga. La population, ensemble avec des associations et regroupements de la Société civile, ont décidé d’observer une journée d’arrêt d’activités, pour dire "NON" au retour de M. Zagabe dans leur territoire. Pas de marché. Ecoles, magasins et boutiques fermés. Aussitôt alertée, la Police s’est vite dépêchée sur les lieux, où elle a tiré quelques balles en l’air pour dissuader les manifestants. En termes de bilan, aucune perte en vies humaines ni dégâts matériels n’ont été enregistrés. Preuve que la consigne donnée par les organisateurs de la manifestation a été respectée.
M. Zagabe a été cité dans une vilaine affaire de vol à main armée à Kamituga. Pour des raisons d’enquêtes, des sources renseignent qu’il a d’abord été interpellé à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, où il a été entendu par les services compétents, avant de regagner son fief de Mwenga. Mais auparavant, la population de Mwenga se serait massivement déplacée pour Bukavu, où elle a pris d’assaut la devanture de l’hôtel dans lequel logeait leur administrateur. Croyant l’y trouver et lui rendre la monnaie de sa pièce. L’administrateur du territoire recherché par ses administrés exaspérés, avait déjà quitté sa chambre d’hôtel.

AINSI SONNE L’HEURE ?
Sur place à Mwenga, le feuilleton d’hier a fait fortune diverse. Dans l’opinion, les commentaires sont allés dans tous les sens. Cependant, tous se recoupent. Pour les sociétaires de la Société civile de ce territoire, la manif non violente de la population de Mwenga d’hier lundi, sonne quelque peu le glas du bail de l’autorité politico-administrative de cette partie de l’immense territoire de la RD Congo.
Même si formellement, M. Zagabe mis en cause dans une affaire de vol à main armée, ne va pas aussitôt abandonner son fauteuil à la suite de la manif organisée hier contre lui, d’aucuns pensent cependant, qu’il lui sera difficile de gérer Mwenga.
Grevisse KABREL
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