- L’Exécutif national devra initier un projet de réhabilitation de la FIKIN, qui se trouve qu’après les tristes pillages de septembre 1991 et janvier 1993, fait figure de parent pauvre, envahie à plusieurs endroits par l’herbe folle.
L’édition 2018 de la Foire internationale de Kinshasa(FIKIN) a-t-elle eu lieu ? Si oui, alors elle aura été pour une première fois, une édition "confidentielle".

Toujours est-il qu’il y a eu un semblant de manifs foraines,timidement organisées du 16 août au 4 septembre, sous le thème : "Fikin 2018 : la promotion de la production locale".

Les propos de quelques rares Kinois qui, par curiosité, ont fréquenté les installations de la Fikin pendant cette période supposée des manifs, se recoupent. Tous s’accordent que, pendant les 19 jours, l’ambiance a été plus que maussade. 
Pour une première fois, les deux grandes sociétés brassicoles concurrentes de Kinshasa, sponsors traditionnels de la Fikin, ont été absentes de cette fameuse édition 2018 de la Foire internationale de Kinshasa. Pas de stands. Pas de "Nganda ". Pas non plus de productions musicales.

Echec total

Comparativement donc aux années précédentes, l’édition 2018 de la Fikin aura été un échec total. Parce que le revers a été patent, doit-on continuer de se bercer dans l’illusion d’organiser des activités foraines ? Sans doute, la réponse est non.


La Fikin se meurt. En tout cas, si ce n’est pas déjà une "mort" totale, la disparition de la Fikin paraît certaine. Au jour d’aujourd’hui, la Fikin doit son existence à ses pavillons, transformés alternativement, soit en funérariums, soit en lieux de matinées politiques. Ciel !

Rentabiliser la coopération avec la Chine


Devant le tableau sombre qu’affiche présentement la Fikin,d’aucuns pensent qu’il faille briser le mur de lamentations.

Le devoir d’insuffler un nouvel esprit à la Foire de Kinshasa s’impose. Non pas en changeant constamment ses dirigeants. Ce qui, a priori, ne semble pas être la thérapie idoine.


Dans sa situation actuelle, la Fikin ressemble à un malade assailli de toute part. Par conséquent, sa guérison requiert l’implication effective des spécialistes.

Des experts qui ne devront pas se tromper de diagnostic. Dans cette métaphore, plus d’un Kinois estime que les Ingénieurs chinois sont ces spécialistes dont la Fikin a besoin pour sa survie.


Evidemment, la Chine d’elle-même ne saurait rien faire. Son action étant elle-même subordonnée par celle du Gouvernement congolais. En d’autres termes, le Gouvernement doit mettre la main à la poche pour décaisser des moyens à la hauteur des ambitions. 
Au préalable, l’Exécutif national devra initier un projet de réhabilitation qu’il présentera à son partenaire chinois.

Ce, dans le cadre de la coopération RD Congo - Chine. Ainsi, le dossier Fikin fera-t-il partie des projets bancables que Kinshasa pourra soumettre à Pékin dans le cadre de l’offre chinoise telle qu’exprimée par le Président Xi lors du récent Sommet sino-africain.


La Chine, on le sait, offre une expertise éprouvée en matière de génie civile. Plusieurs infrastructures en RD Congo, notamment à Kinshasa, portent sa signature. Le Palais du peuple, siège du Parlement ; le stade omnisport des Martyrs de la pentecôte, le nouveau Bâtiment de la Territoriale, Place "ex-Tembe na Tembe"… sont autant d’œuvres chinoises à Kinshasa.

A cela s’ajoute le projet de construction d’un Centre culturel et artistique en face du Palais du peuple.

Vivement une foire a la dimension économique du pays


Au-delà de son côté kermesse, la Foire est un espace par excellence de communication industrielle. La fameuse Business to Business.

Elle est un lieu idéal de rencontre entre industriels. D’où, le sens de ses deux éditions : nationale et internationale.


Vu sous cet angle, la Foire doit offrir des infrastructures adaptées. Et, les Chinois sont capables de relever ce défi. Ils peuvent construire une Foire à la dimension économique du pays. Rien à voir avec ce que cette même Foire est à nos jours.


La Fikin "new-look" serait donc cette Foire qui intègre la nouvelle technologie. Une foire qui participerait incontestablement au prestige du pays en général et à celui de la ville de Kinshasa en particulier. Comme cela fut le cas lors des décennies 70 et 80. A cette époque-là, la Fikin fut véritablement une Foire digne de ce nom. Tout y était.


Une fois modernisée, cette Foire pourrait aussi être pérenne, en lieu et place d’une manif ponctuelle ou cyclique.

Il se trouve qu’après les tristes pillages de septembre 1991 et janvier 1993, la Foire internationale de Kinshasa fait figure de parent pauvre. Envahie à plusieurs endroits par l’herbe folle, sa concession donne l’air d’un domaine désaffecté. Pourtant.

Laurel Kankole/Forum des As
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