L’on s’interroge bien évidemment sur l’incohérence de Bruxelles – toujours Bruxelles – qui, après avoir exigé la tenue des élections et la non-participation du Président Joseph Kabila, conserve sa ligne contestataire alors que l’évolution de la situation aurait dû influer positivement sur les relations entre les deux pays.
Dans l’édition du quotidien L’Avenir, datée du 11 septembre 2018, nous avons levé le voile sur une partie des discussions qui ont eu lieu lundi dernier, dans la capitale belge, entre Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi, sous le patronage secret des autorités belges.

Une rencontre destinée à trouver les voies et moyens pour empêcher que les élections se tiennent le 23 décembre prochain en RD Congo.

Nous vous annoncions que la stratégie de boycott a été soutenue par l’ensemble des participants, sauf par Kamerhe qui s’était désolidarisé de ce groupe.

Des preuves nouvelles et concluantes visant à faire de Jean-Pierre Bemba le fer de lance de cette déstabilisation, lors de cette entrevue, viennent de nous parvenir.

De cette rencontre de Bruxelles, la presse parle des discussions, ayant pour but la désignation d’un candidat unique de l’opposition pouvant faire face à Emmanuel Ramazani Shadary, le 23 décembre 2018.

Les élucubrations de Félix Tshisekedi qui se prétend « candidat unique » ne devraient tromper que les naïfs. En fait, nous savons qu’il s’agit d’organiser une réunion autour de Jean-Pierre Bemba, afin de faire de ce condamné de la Cour Pénale Internationale, pour subornation des témoins, le chef de file de l’opposition radicale congolaise.

L’on s’interroge bien évidemment sur l’incohérence de Bruxelles – toujours Bruxelles – qui, après avoir exigé la tenue des élections et la non-participation du Président Joseph Kabila, conserve sa ligne contestataire alors que l’évolution de la situation aurait dû influer positivement sur les relations entre les deux pays.

Ayant échoué, par le fait de la vigilance congolaise, de nous imposer un Président Italo-Zambien, les néo colonialistes ont changé de pion.

On comprend mieux maintenant pourquoi, ignorant la gravité et l’évidence des crimes horribles reprochés, il y a seulement quelques années, à Jean-Pierre Bemba, la Belgique a exercé une énorme pression et obtenu sa libération. Et pourtant, qui oubliera que ce chef de guerre a fait violer et tuer, non seulement en Centrafrique, mais aussi en RDC en faisant piler des pygmées dans des mortiers, avant de venir mettre le feu à Kinshasa ?

Des écrits probants détaillant notamment ses actes d’anthropophagie existent bel et bien. Les faits historiques demeurent têtus.

L’acte de mépris de Bruxelles à l’égard non seulement de nos morts, mais aussi des élites et de la population congolaise est, une fois encore, l’œuvre d’un groupe des dirigeants belges décidés à remettre la main sur les richesses de notre pays.

Décidément dans la haute finance belge, le cuivre et le cobalt du Congo ne laissent personne indifférent.

Les présentes rencontres congolaises de Bruxelles ne constituent ni une nouveauté ni des actes isolés, elles sont la suite logique des réunions de Gorée et de Genval de triste mémoire.

N’ayant pas réussi, jusque-là à concrétiser son sinistre dessein, Bruxelles rempile en tentant obstinément un énième coup.

Cette fois, les réunions de la capitale belge auront un seul point à l’ordre du jour : « Quels mécanismes mettre en place pour empêcher un bon déroulement des élections le 23 décembre 2018 ?

Et, ainsi provoquer des troubles qui, espèrent-ils, amèneront à une « Transition sans Kabila». Pour cette basse besogne, les valets des Belges utilisent comme instruments d’avant-garde le Comité Laïc de Coordination, que d’aucuns, qualifieraient de « Comité de Liquidation du Congo ».

A Kinshasa et Lubumbashi, les orbes du CLC sont en alerte attendant les retombées des réunions de Bruxelles pour embraser la RDC.

Des réunions organisées sous l’égide de Bruxelles procèdent du constat de l’incapacité de l’opposition congolaise à se fédérer librement et de la nécessité de la consolider, par des étrangers pour renverser un régime résolument attaché à un nouveau type de relations, résolument extirpées de paternalisme et d’interférences, entre la RDC et le Royaume de Belgique.

Pour ceci, il importe que le Peuple se pose la question de savoir pourquoi, pour se réunir, les opposants congolais devraient aller à Bruxelles, alors qu’il y a des multitudes d’endroits capables de recevoir des réunions à Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani ou ailleurs en RDC.

La réponse est simple : incapables de convaincre le peuple congolais à les suivre, « nos oppositions » misent sur des forces étrangères pour arriver au pouvoir à Kinshasa.

Quelle pourrait être la liberté ou simplement la marge de manœuvre qu’un Gouvernement congolais issu de Bruxelles aurait à l’égard de ces commanditaires belges ?

Aucune, la sagesse populaire ne cesse de nous rappeler que « qui paie, commande… ».

Les Congolais auront-ils la naïveté et l’indignité de reconsidérer l’indépendance acquise en 1960 ? À quoi alors aurait servi la lutte héroïque des P.E Lumumba, Joseph Kasavubu et des autres ?

Les difficultés que nous rencontrons sur la route du développement de notre pays ne peuvent en aucun cas expliquer ou justifier une trahison aussi grave que honteuse. En outre, l’histoire universelle nous apprend au sujet des pays développés d’aujourd’hui, que certains d’entre nous admirent tant, ont eux aussi traversé des périodes difficiles. Seule leur volonté d’auto détermination et la résolution de s’en sortir par le travail ont fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui.

Dieu, notre créateur, nous a placés sur cette terre généreuse au cœur du continent noir pour la développer et en tirer les profits, d’abord à notre propre avantage et à celui de notre postérité. Nous demeurerons dans cette voie. La révision courageuse du Code minier en est une illustration éloquente.

Que ceux qui ont exploité et massacré nos aïeux pour prendre notre caoutchouc, notre bois, notre ivoire, nos produits agricoles et nos minerais sachent que l’époque du Roi Léopold II est véritablement révolue. Quel qu’en soit le prix, les Congolais ne se laisseront plus avoir en échange d’objets de pacotille ou des promesses fallacieuses.

Que d’avoir porté son choix sur Moïse Katumbi, un homme qui a utilisé sa gouvernance pour s’enrichir gracieusement et personnellement sans avoir laissé un seul projet d’envergure en faveur de la population de sa province, est un signe qui ne trompe pas. Le mépris que ces élites belges ont à notre égard se confirme aujourd’hui par le choix de Jean-Pierre Bemba pour prendre le rôle de proconsul de la Belgique au Congo.

Comment les gens qui prétendent aider le Congo peuvent-ils concevoir de placer ce pays sous le contrôle d’un homme qui n’a jamais su manager les entreprises de sa propre famille et qui a massacré des hommes au vu et au su de tous, tant en Centrafrique qu’en RDC.

En cette année 2018, nous nous retrouvons dans une situation proche de celle de 1959-1960 pendant laquelle d’autres valets de l’impérialisme, réuni au sein du PNP, ont voulu vendre le pays à la Belgique.

Les Congolais savent ce qu’ils peuvent espérer du candidat Shadary. Ils connaissent aussi ce que valent les pions que l’étranger veut nous imposer.

KM/NM/L’Avenir
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