Le territoire de Beni se trouve en alerte, après l’annonce des miliciens Mai-Mai partis du territoire de Lubero. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dans un communiqué hier jeudi 18 octobre signé par le général Mbangu Marcel, commandant du secteur opérationnel Sukola 1, font état de la politisation de la situation sécuritaire dans la ville et le territoire de Beni par les ressortissants du Grand Nord.

A cet effet, le commandement du secteur opérationnel Sukola1, invite les personnalités politiques qui ont appelé ces hommes armés à descendre sur Beni, de les orienter plutôt vers les centres d’instruction militaire. Ce, précise le communiqué, après avoir déposé leurs armes et demandé pardon aux populations qu’ils ont assujetties.
C’est seulement après cette démarche que ces combattants pourraient intégrer les FARDC. Et le général Mbangu de marteler "toute progression en direction de Beni sera considérée comme une provocation. Pour ce faire, le commandement du secteur opérationnel prendra toutes les dispositions".
"En 2016, au lendemain des tueries d’au moins 50 personnes au quartier Rwangoma, un groupe de miliciens en provenance de Lubero s’était rendu à Beni pour combattre les présumés combattants ADF. Mais rien de leur promesse n’a été concrétisé", a déploré le commandant de Sukola.
Selon le communiqué des FARDC, ces miliciens proviendraient notamment, des villages de Masereka, Kipese, Kasugho, Makuranga, Mubana, Kaveseghe, Kanzanza, Kirikiri et Kitchumbiro.

LEILA ZERROUGUI DEPUIS HIER A BENI
La représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Leila Zerrougui, est arrivée hier jeudi 18 octobre à Beni. Selon RAdio Okapi qui a livré cette info relayée par Actualité.cd, la patronne de la MONUSCO a plaidé en faveur du renforcement de la sécurité dans cette partie du pays pour la tenue des élections paisibles.
"Nous devons garantir que les élections qui vont avoir lieu ne se feront pas à Beni dans un contexte difficile ou n’auront pas lieu parce qu’on a pas su faire les choses et préparer que ces élections se tiennent dans la paix, pour que ça soit une fête pour Beni comme pour les autres endroits de ce pays", a déclaré Leila Zerrougui.
Pour "restaurer la confiance" avec la population, la MONUSCO avait affirmé qu’elle renforcera ses dispositifs sécuritaires dans la commune de Ruwenzori où plusieurs habitants ont abandonné leurs domiciles depuis l’intensification des attaques des présumés combattants ADF.
"Je sais que parfois la population exprime sa colère, et c’est parce qu’elle veut qu’on fasse plus, c’est parce qu’elle sait qu’on est le seul à pouvoir faire quelque chose avec les FARDC, nos militaires (casques bleus), les équipes humanitaires, le gouvernement. Ils sont un peu durs parfois avec nous, mais je les comprends. Mais je leur dis aujourd’hui, si vous voulez que les gens fassent plus, il faut les encourager, quand ils font quelques choses de bien il faut les reconnaître, quand ils font quelque chose qu’il faut corriger il faut les corriger. Nous sommes ensemble, nous n’avons pas droit d’échouer, c’est un pari que nous devons gagner ensemble", a ajouté la cheffe de la mission de l’ONU.
Leila Zerrougui est accompagnée, pour la circonstance, du ministre de la Santé Oly Ilunga. C’est dans cette partie de la RD Congo où plus de 100 personnes sont mortes de l’épidémie à virus d’Ebola depuis le mois d’août dernier en République démocratique du Congo. Emma MUNTU
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