Les avocats de la défense ont commencé la plaidoirie dans le procès des présumés miliciens du mouvement terroriste Kamwina Nsapu branche Kinshasa.

Le premier à ouvrir le bal à l’audience d’hier jeudi 18 octobre, Me Richard Ngoy, a fustigé l’ambiguïté dans l’accusation. Il a plaidé non coupable et pour l’acquittement de son client.
Me Richard Ngoy estime qu’il y a ambiguïté dans les préventions mises à la charge de son client, le prévenu Ngangu Gustave. Se fondant sur la décision de renvoi, il se dit inquiet de constater que son client a été arrêté le 25 mai et auditionné plutôt le 31 mai.
« Le Ministère public a retenu dix préventions à la charge de notre client. Alors que certains parties civiles n’en retiennent que 4, les autres beaucoup moins que cela. Devant cette situation, nous nous demandons si notre client est réellement poursuivi pour combien de préventions », s’est interrogé Me Richard Ngoy.
Faits et Droit à l’appui, un autre avocat du même collectif, Me Bernard Tshituakadi, a soutenu que toutes les accusations à la charge de son client sont fausses et non fondées. « Ngangu Gustave n’est ni auteur matériel, moins encore un complice », a-t-il déclaré.
Ce juriste a, avant tout, relevé un certain nombre d’exceptions constatées dans l’instruction de la cause de son client. Il a, titre foncier à l’appui, fait remarquer au tribunal que l’adresse de son client, fournie par le ministère public est fausse. Il indique, par ailleurs, le fait que la partie civile RDC a demandé un franc congolais à titre de dommage et intérêts. Ce qui, selon lui, prouve à suffisance qu’elle n’a pas, en réalité, subi des préjudices.
« La RDC sollicite un dommage et intérêts d’un franc congolais au moment où ce billet de banque n’a plus cours légal dans notre pays. Cela signifie simplement qu’elle n’a pas subi des préjudices. A ce titre, il ne devrait pas se constituer en partie civile », déclare Me Tshitembo.
L’audience d’hier à la prison militaire de Ndolo a commencé par quelques moments de turbulence. La défense est revenue sur la requête formulée lors de l’audience précédente, relative à la retransmission en direct de l’audience par la chaîne nationale, telle que ce fût le cas pour le réquisitoire du ministère public.
En réaction, le tribunal a fait comprendre aux avocats de la défense que leur plaidoirie ne concerne pas directement le public. « Elle vise avant tout éclairer la religion du tribunal. Il est donc hors de question de conditionner leur comparution par la retransmission en direct du procès par la chaîne de télévision nationale », a précisé le juge président. Orly-Darel NGIAMBUKULU
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