En effet, au début du mois de février dernier, le ministre de PT-NITC, Emery Okundji, avait pris un arrêté portant désignation d’un opérateur public chargé de l’installation et de l’exploitation d’un système de contrôle des flux téléphoniques des réseaux des opérateurs des télécommunications en RDC attribuant à une entreprise privée dénommée « African General Investistment Limited (AGI). Celle-ci devrait en principe, grâce à ses équipements de pointe, contre-vérifier les volumes réels de communications internes effectuées par les sociétés de télécommunications (Vodacom, Airtel, Orange, Africell…) par rapport à leurs déclarations. Ce qu’il faut savoir ici est que jusqu’à présent, le système d’imposition dans le secteur des télécoms est déclaratif. C’est-à-dire que les opérateurs des télécoms payent leurs redevances sur base de leurs simples déclarations. Ce qui fait que généralement les flux de communications ainsi déclarés sont souvent minorés. Ceci a comme conséquence fâcheuse : un manque à gagner considérable pour le Trésor public évalué mensuellement à plus de cinq millions USD.
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Non sans raison cette accusation, Bruno Tshibala, confie-t-on à Scooprdc.net, aurait retiré, mieux sursis le projet de décret en faveur de AGI que ses services avaient déjà déposé à la Commission gouvernementale en charge d’élaboration des lois. Pire encore, la lettre de Bruno Tshibala s’est invitée à la Commission ECOFIRE que dirige le VPM José Makila pour retirer de l’ordre du jour, le débat ou l’examen sur ce projet de décret, alors le secrétariat général au PT-NTIC et d’autres experts du Ministère et du gouvernement s’étaient déjà réunis.
« C’est pour quelle raison si ce n’est que pour plaire à ses corrupteurs ? », s’interroge la source de Scooprdc.net à l’ARPTC qui précise que si les flux de communications internes sont plus ou moins maîtrisés et que l’on combatte sérieusement le phénomène Sim-box, le secteur des télécommunications égalera celui des mines en termes de recettes des redevances. « Mais dommage que le coulage de ces recettes est l’œuvre des autorités, y compris le premier ministre », se lamente la source de Scooprdc.net à l’ARPTC ajoutant que le président de la république a désormais l’œil bien regardant sur ce dossier et que le premier ministre Bruno Tshibala n’a pas donc de choix.
Agnelo Agnade.