Il est partagé entre la joie d’avoir retrouvé sa femme et ses autres enfants et la douleur de savoir que sa fille de six ans ne pourra peut-être plus revenir à la maison.

Cet homme, la quarantaine révolue, explique ce qu’il a vécu.

« C'était aux environs de 18 heures. Moi j'ai fui. Ils tiraient sur moi mais j'ai quand même fui et aucune balle ne m'a atteint. Mon épouse aussi s'est échappée. Seule notre fillette de six ans a été enlevée ».

Il n’a pas non plus les traces d’autres membres de sa famille.

« Ils ont emmené mon oncle paternel, son épouse et ses cinq enfants. Ils ont également emmené mon voisin avec ses deux garçons. Son épouse a réussi à s'échapper. Je ne sais pas où est ce qu'ils ont été emmenés et quel est leur sort ».

Selon son récit, les assaillants étaient jeunes et parlaient une langue qui lui est inconnue.

« Leurs habits ressemblaient à ceux des militaires. Ils étaient très jeunes, comme des enfants qui portaient des armes. Je n’ai pas reconnu la langue qu’ils utilisaient pour communiquer. C’était un peu comme celle qui est parlée en Ouganda ».

Le regard perdu, devant sa porte, cet homme ne sait plus à qui se confier.

« Nous ne savons plus quoi dire. Nous avons plusieurs militaires ici. Ca fait longtemps que ces bandits sont actifs ici, mais il n’y a eu aucune intervention ».

Vous pouvez écouter ce témoignage en swahili ci-dessous.

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Le bilan de l’attaque de ce samedi n’est pas encore définitif, mais le bourgmestre de la commune de Rwenzori et la société civile ont compté 12 corps. Le commandement militaire est en réunion ce matin au sujet de cette attaque.

Yassin Kombi, depuis Beni
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