Après son arrestation en Tanzanie et son extradition en RDC le 5 février 2018, le bouillant colonel John Tshibangu avait été transféré immédiatement aux cachots de l’ANR où il fut mis sous une haute et étroite surveillance durant deux mois. A la suite du rapport de son interrogatoire conduit personnellement par l’Administrateur général Kalev Mutond, «Joseph Kabila» a ordonné le transfert du prisonnier auprès des services militaires de la RDC, ex-Demiap, où il a été placé dans un cachot isolé sous la haute surveillance du patron de ces services, le général Delphin Kayimbi. Le 10 avril 2018, ce dernier assumait publiquement dans Jeune Afrique, sa décision interdisant toute visite des membres de famille au colonel prisonnier : «John Tshibangu n’est pas un détenu comme les autres, c’est un cas très sérieux… Il a entretenu des contacts très dangereux et il a eu des connexions avec des groupes armés et terroristes dans l’Est de la RDC. Ce serait donc imprudent d’autoriser qu’il entre en contact avec des tiers qui pourraient lui passer des consignes », avait déclaré le général Delphin Kayimbi à Jeune Afrique. Précisons qu’à cette date-là, le 10 avril 2018, une équipe du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme venait de rendre visite au colonel Tshibangu dans sa cellule spéciale. Mais depuis ce show, silence radio.

La rédaction de L’œil du Patriote vient d’être alertée par ses réseaux au sein de l’ex-Demiap pour signaler que dans la nuit du 15 septembre 2018 vers 02 heures du matin, sur ordre personnel de «Kabila», colonel John Tshibangu a été extrait de sa cellule et conduit vers une destination inconnue. Et depuis lors personne ne sait ce qu’il est devenu. Ces inquiétudes sont d’autant plus justifiées que les circonstances particulières de l’extraction du colonel Tshibangu de sa cellule laissent craindre le pire. En effet, la composition des personnalités civiles et militaires qui avaient participé à cette opération est très révélatrice du sort qui serait réservé au prisonnier. L’équipe était conduite par le général Delphin Kayimbi, patron de l’ex-Demiap, assisté de son adjoint, le colonel John Tshiahuma. Ils étaient accompagnés d’un commando d’«exécuteurs» dont le fameux «Rambo». Etait aussi présent cette nuit, le colonel Etienne Kabundi, chef de renseignement du président Laurent Désiré Kabila. On a noté enfin sur les lieux de l’opération le véhicule fumé de Kalev Mutond, le patron de l’ANR. Cette haute «délégation» pousse à craindre le sort qui a pu être réservé au colonel John Tshibangu.

L’œil du Patriote lance un appel pressant aux ONG des droits de l’homme et les invite à se mobiliser pour exiger de «Kabila» les preuves que le prisonnier John Tshibangu est bel et bien en vie!

Paris, le 04 Novembre 2018

Candide OKEKE

L’ŒIL DU PATRIOTE
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top