Il est désormais ragaillardi par les propos de Martin Fayulu, qui, sans s’aligner clairement derrière Fatshi, se dévoile implicitement par ses déclarations à travers la presse. Le candidat commun de la coalition « Lamuka » continue de boycotter l’usage de la machine à voter pour la présidentielle du 23 décembre prochain.

« Nous ne boycottons pas la tenue des élections, mais nous refusons plutôt l’utilisation de la machine à voter », ne cesse d’affirmer Martin Fayulu, à chacune de ses sorties médiatiques.
Côté Udps de Felix Tshisekedi, bénéficiant du soutien de l’UNC de Vital Kamerhe et d’une bonne frange de la population, les partisans disent aller aux élections avec ou sans la machine à voter. Et pour preuve, les Udpsiens ont déjà commencé la campagne électorale, bien avant le retour de leur leader au pays, prévu pour ce mardi.
Mais jusqu’alors, on ne sait pas très bien si le point de vue de Fayulu est partagé par le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean Pierre Bemba, Ensemble de Moise Katumbi, Nouvel Elan de Muzito et Congo na Biso de Freddy Matungulu. Puisque sur terrain, certains candidats députés, se réclamant de ces partis et regroupements politiques précités, battent déjà campagne. Des affiches collées çà et là en disent déjà long.
"A quoi joue donc Fayulu ?" s’interrogent certains analystes. Est-ce une stratégie concoctée à Genève pour embrouiller les cartes du camp FCC, en donnant de la chance au fils Tshisekedi, alors que le candidat n°4 Fayulu n’a pas de moyens pour battre campagne ? Est-ce plutôt le forcing vers le schéma transition sans Kabila ?
En tout cas, la suite des évènements apportera des réponses aux différentes interrogations. Qu’à cela ne tienne, au niveau de la Ceni, on ne tergiverse pas. « Les élections auront lieu le 23 décembre et le 25, on connaîtra le nouveau président ». Telle est la déclaration vedette de Corneille Nangaa, ces derniers temps.
En tant qu’institution organisatrice des élections, la Ceni a raison de le dire. C’est sa voix qui compte et non celle d’un quelconque politicien. Surtout qu’à ce jour, le déploiement des matériels électoraux a dépassé la barre de 70 %.
Dimanche dernier, la Centrale électorale a entamé le déploiement des matériels électoraux par route dans la province du Kongo central. Elle compte finir ce travail dès la première semaine du mois de décembre. Toutes les dispositions sont donc prises pour que les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales se tiennent à la date prévue, avec la machine à voter.
Dans ce cas, Martin Fayulu, à moins qu’il change de position, serait non partant et, de cette façon, Fatshi prendra d’épaisseur pour mieux affronter le potentiel candidat du FCC. Mais , à en croire ces mêmes analystes, tout se dessinera clairement à deux ou trois jours du vote.
C’est en ce moment-là que les électeurs sauront, du moins pour la présidentielle, s’il y aura deux ou trois blocs de candidats en face d’eux. Mais pour l’instant, il y a déjà deux grands blocs, celui du tandem Fatshi-Kamerhe contre Shadary. Fayulu étant encore dans une position énigmatique. MOLINA
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