Après avoir raté l'occasion de présenter un candidat et refusé de soutenir un autre candidat aux élections de 2011 , la plupart d'observateurs politiques étaient convaincus que le MLC allait vraiment prendre des dispositions nécessaires pour aligner son propre Candidat à la présidentielle de 2018. Mais, il n'en sera pas le cas. Car, la démarche utilisée par l'état-major de ce parti de n'aligner que le président du Parti, alors que ce dernier avait encore des soucis judiciaires à la Cour Pénale Internationale, à très mal tourné.

Pourquoi n'a-t-elle pas aligné celle qu'on appelle la dame de fer? Eve BAZAÏBA, secrétaire général du MLC, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, était pourtant en très bonne position pour défendre les couleurs du MLC.

D'après les sources proches du MLC, la possibilité de présenter Eve BAZAÏBA à la présidentielle de 2018 a été complétée ignoré par le leader du MLC. Les mêmes sources révèlent que Jean-Pierre Bemba ne supporte pas que quiconque lui vole le leadership au sein de son parti chéri qu'il n'a cessé de diriger minute par minute, seconde par seconde, à partir de la CPI. ''C'est lui qui dictait toutes les décisions principales et secondaires, y compris la signature de l'arrangement particulier du palais du peuple'', rassure les mêmes sources.

En conséquence, Jean-Pierre Bemba a été invalidé pour ses problèmes de corruption d'une dizaine des témoins à la CPI auprès de qui il cherchait à obtenir des témoignages favorables à lui. Le MLC se retrouve sans Candidat pour la deuxième fois consécutive, une situation qui fragilise un tout petit peu l'équilibre politique du parti comme c'est le cas avec le Palu d'Antoine Gizenga obligé de soutenir le candidat du FCC par contraintes.

Au lieu de tisser des alliances sincères et efficaces pour permettre à son parti de bénéficier réellement des avantages de l'alternance qui pointent à l'horizon, le président national du Mouvement de Libération du Congo a, contre toute attente, piloté les accords controversés de Genève consacrant une transition politique de deux ans en vue de son intégration dans le processus électoral par le canal des arrangements politiques.
C'est pour cette raison principale que Martin Fayulu a été plébiscité Candidat commun au détriment des favoris. Objectif : empêcher les leaders des grands partis comme l'UDPS et l'UNC de passer au devant de la scène politique, au risque qu'ils l'étouffent complètement. Ça s'appelle tout simplement l'égoïsme. Et, le mot n'est pas fort.

La leçon à tirer dans cette histoire est que les hommes politiques congolais ne sont toujours pas prêts à s'effacer au profit de l'intérêt général. Jean-Pierre Bemba avait fait croire à qui voulait l'écouter que les années passées à la CPI avaient influencé sa manière de concevoir les choses en politique. Apparemment, il devient un peu difficile de croire en ses paroles, surtout après le Crash enregistré à Genève.

Il revient donc au peuple de prendre son destin en mains à travers surtout des élections de décembre. Sinon, on est parti pour des années, voire des décennies, des incertitudes interminables.

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