Ce matin de lundi 03 décembre, tout le quartier abritant le siège de l’UDPS à Mbuji-Mayi est sous bouclage des militaires et policiers : pas de sortie, pas d’entrée. Ce bouclage intervient, après que la permanence de l’UDPS est assiégée depuis le samedi par ces agents de l’ordre, dit-on à Scooprdc.net, sur ordre du gouverneur Alphonse Ngoyi Kasanji. En effet, le chef de l’Exécutif est-kasaien qui est en même temps directeur de campagne du candidat FCC, Emmanuel Ramazani Shadary, a eu, samedi 01er décembre un accrochage sanglant avec les militants de ce vieux parti de l’opposition.



D’après les témoignages concordants, la provocation serait venue des partisans de Shadary avec à leur tête le gouverneur Ngokas qui, pour se rendre au stade Kashala Bonzola, ont pris le chemin détourné de plus de 7km vers la place mythique de Mwa Luse, au lieu de 2km chemin direct. Les intrépides combattants de l’UDPS/Mbujmayi n’ont pas su supporter les actes qu’ils ont qualifiés de provocation de la part des militants FAC qui, selon les témoignages, détruisaient les effigies de Félix Tshisekedi au profit de celles d’Emmanuel Ramazani Shadary. Le bilan fait état des udpsiens interpellés, enlevés et un candidat député national de l’UDPS enlevé et sa femme copieusement tabassée. Le chargé de la mobilisation et la propagande de Shadary au Kasaï Oriental s’en serait tiré la main gauche fracturée.



D’après les témoins et les analystes, la balance de culpabilité penche du côté du directeur de campagne de Shadary qui est à son énième forfait depuis le début de cette campagne électorale. Avec les militants de l’UDPS, Ngoyi Kasanji est à son deuxième accrochage. Le premier est intervenu le 27 novembre au niveau de sa résidence pendant que les militants de l’UDPS revenaient de l’aéroport où ils s’étaient rendus accueillir symboliquement leur président Félix Tshisekedi qui rentrait au pays. Bien avant, les partisans du gouverneur ont arraché les affiches et déchiré les bâches des portraits géants du candidat député national, José Mpanda dont le seul péché serait d’avoir courageusement décidé de s’émanciper du « joug paternel » de Ngokas dit « Tshiobesha ». Acte qualifié de lèse-majesté par les fous du roi…



A l’allure de l’intolérance observée, la campagne électorale dans la ville de Mbuji-Mayi en particulier et au Kasaï Oriental en général risque de causer inutilement morts d’hommes alors que l’autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC) l’a placée sous le signe de l’humilité. Et la question que beaucoup d’observateur se posent est de savoir pourquoi Ngokas s’en passe de cette humilité, en provoquant et terrorisant les autres candidats ? Rébellion face à l’autorité morale du FCC ou excès de zèle de sa part ? D’après les sources de Scooprdc.net, Ngokas réaliserait sa promesse, celle de ne pas voir un autre candidat à la présidentielle battre sa campagne dans sa province. Acte antidémocratique comme si le Kasaï oriental était une république dans une république.

Georges Ilunga
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