* « Ne permettons pas aux ennemis de la République de nous voler la fête de notre première passation pacifique du pouvoir », exhorte l’analyste souverainiste Jean-Pierre Kambila dans sa troisième tribune.

Du rêve à la réalité. D’une hypothèse d’école à une certitude. A moins que la terre se dérobe sous nos pieds l’un de ces quatre matins, les élections auront bel et bien lieu ce dimanche 23 décembre 2018. Mais en analyste blanchi sous les harnais des luttes politiques et de l’histoire tragique du Congo/Kinshasa, Jean-Pierre Kambila relève quantité de manœuvres dilatoires dans le chef de ceux qui, à ses yeux, ont d’autres agendas que la participation à des élections démocratiques. D’où son appel à ses compatriotes d’aller voter en paix. Tribune.
Une fois de plus, la réalité a mis tout le monde d’accord sur l’inévitabilité des élections prévues par le calendrier de la CENI pour le 23 décembre 2018.

La centrale électorale, en charge du processus, a confirmé cet événement historique. Les élections auront bel et bien lieu le dimanche prochain sur l’étendue de la République Démocratique du Congo. Il n’y a plus de doute à cet égard.
Pour arriver à cette échéance, la route a été longue et jonchée de multiples obstacles. L’on se souviendra que les élections devaient avoir lieu en 2016. Diverses contraintes notamment le refus du premier calendrier électoral proposé par la CENI en 2015, des rebellions, une guerre imposée par l’étranger et des difficultés financières, ont été à la base du premier report. Ensuite, il a fallu mettre les politiciens d’accord pour s’assurer un processus électoral consensuel et capable d’aboutir à des élections crédibles et transparentes.J’évoque ici "l’Accord de la Saint Sylvestre".
Tout au long de cette longue marche, le cap défini par le Président Joseph Kabila a été d’amener la République Démocratique du Congo à confirmer son ancrage dans la démocratie. Il fallait donc,pour la première fois, faire vivre aux Congolais, en ce début du XXIème siècle une passation pacifique du pouvoir entre un Président sortant et un Président entrant, démocratiquement élu.
Ainsi, après avoir consacré sa jeunesse au combat pour la concrétisation du rêve de toute une génération, le projet étant réalisé, Joseph Kabila décide de quitter la Présidence de la République en sortant par la grande porte.
L’histoire retiendra que nombreux sont les Congolais, de toutes les catégories et de diverses obédiences, qui ont, pendant des années voire des décennies, investi leurs intelligences et leurs énergies dans le combat pour la démocratie. Mais, force est de constater qu’il a fallu l’avènement de Joseph Kabila pour réellement voir, en RDC, la mise en place et le fonctionnement des institutions étatiques conformes à ce système qui met entre les mains du peuple la maîtrise de son destin.
A quelques jours de la compétition électorale, les risques de remise en cause du processus par la violence ne sont malheureusement pas tous éliminés. Il faut rester vigilant !
A travers le pays, certaines coalitions politiques, notamment "Lamuka" et "Cach" s’évertuent à provoquer des incidents avec les forces de l’ordre, pariant sur le nombre de blessés ou de morts. Jouant aux victimes,ces compatriotes croient ainsi pouvoir ameuter une certaine Communauté Internationale contre le pouvoir de Kinshasa et mettre en péril les élections qu’ils ont toujours redoutées.

VICTIMISATION MAL FICELEE
Jusqu’au bout, la branche de l’opposition congolaise, la plus soumise aux étrangers, réunie au sein de la coalition "Lamuka", toujours liée au schéma irréaliste de la "transition sans Kabila" s’accroche visiblement à une démarche visant à compromettre les élections. Il y a seulement quelques jours, dans une scène digne du mauvais "théâtre de chez nous", le candidat agissant par procuration pour Moïse Katumbi a, dans une scène tragi-comique mal interprétée, tenté à travers les réseaux sociaux, de faire appel aux puissances et institutions internationales. Tout porte à croire que l’espoir était qu’elles viennent mettre un terme à la campagne électorale en cours dans notre pays. Après avoir joué à la victime des tirs prétendument à balles réelles, la soi-disante victime s’est retrouvée, les lèvres largement ouvertes par le rire, dans la cour de son hôte lushois.
De l’autre côté de l’échiquier de l’opposition, jusqu’à la veille de ces élections, la branche qui semble jouer au patriote, malgré son hypocrisie, ne se montre pas prête à assumer jusqu’au bout le jeu démocratique. Dans une prise de parole au Kongo central, le candidat du "Cach" a incité son auditoire à la violence en leur demandant,en des termes à peine voilés, de refuser de reconnaître les résultats des élections au cas où le candidat du FCC serait proclamé vainqueur. Manifestement, cette brutale déclaration du candidat de l’UDPS ne correspond pas à l’idéologie de la non-violence jusqu’ici tant vantée par ce parti. Au lieu d’inciter ses militants à aller voter, les propos tenus par Félix Tshisekedi visent à pousser ses partisans dans une attitude de contestation brutale. Ceci relève, soit d’une incohérence difficilement compréhensible et éloignée de l’esprit de tolérance qu’exige la démocratie.
Un vrai démocrate s’investit pleinement pour l’emporter mais n’incite pas ses militants à contester, par des destructions, la victoire de ses adversaires.
Chers compatriotes,
Ne détruisons pas ce que nous avons construit ensemble.
Chers compatriotes,
Ne permettons pas aux ennemis de la République de nous voler la fête de notre première passation pacifique du pouvoir. La réussite de ces élections et l’acceptation pacifique des résultats qui en sortiront, ouvriront une ère nouvelle de la démocratie congolaise. Mettons donc nos intelligences à la réussite de cette épreuve.
Allez donc voter en paix ce dimanche 23 décembre 2018. De votre choix dépendra l’avenir de notre pays. Cependant, ne perdez pas le sens de vos intérêts. Choisissez l’homme de l’émergence et de la souveraineté, Emmanuel Ramazani Shadary.
Jean-Pierre KAMBILA KANKWENDE
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