La décision prise hier mercredi 26 décembre par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de repousser les élections au mois de mars 2019 dans les territoires de Beni et Yumbi, ainsi que dans la ville de Butembo n’a pas tardé à susciter des réactions tant dans la classe politique congolaise qu’au sein de la société civile. A travers un tweet, Moïse Katumbi qualifie d’injustifiable ce report.

Le président de la plateforme "Ensemble pour le changement" et l’un des signataires de l’accord qui a donné naissance à la coalition "Lamuka" estime que le report des élections dans ces deux zones du pays ne se justifie pas.
"Le report du vote à Beni, Butembo et Yumbi est injustifiable. Cette nouvelle manœuvre montre que le régime veut s’éterniser pour continuer le pillage ! Naanga et la CENI ont prouvé leur mauvaise foi et leur incompétence. Les Congolais doivent se prendre en main et chasser ce régime", a publié hier Moïse Katumbi sur son compte twitter.

DES PRETEXTES FALLACIEUX
Réagissant à ce report, Martin Fayulu, le candidat président de la République de la coalition Lamuka, met en garde contre ce qu’il qualifie d’une énième stratégie visant à détourner la vérité des urnes. Il affirme que les prétextes d’Ebola et de l’insécurité sont fallacieux.
Même réaction côté Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). "C’est très grave et curieuse la décision unilatérale de la CENI de reporter les élections prévues le 30 décembre à mars 2019 pour les territoires de Beni, Yumbi et la ville de Butembo", a déclaré l’abbé Donatien Nshole, Secrétaire général de la CENCO.
La CENI justifie le report des élections dans les circonscriptions de Beni et de Butembo, dans la partie Est de la RDC, par la situation sécuritaire et sanitaire préoccupante dans cette région. Elle fait principalement référence à l’épidémie d’Ebola et aux attaques fréquentes des rebelles ougandais de Forces démocratiques alliés (ADF).
La Centrale électorale explique, par contre, le report des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales dans le territoire de Yumbi, dans la province du Maindombe, par les conflits ethniques entre les communautés Banunu et Batende qui ont provoqué plus de 50 morts au cours du mois de décembre courant.
"Ces incidents ont occasionné un déplacement massif des populations, la destruction de tous les matériels et documents électoraux, les pillages des entrepôts et installations de l’antenne de la CENI. La persistance des tensions dans cette circonscription ne permet pas l’organisation des élections apaisées dans le délai imparti", renseigne le communiqué de la CENI. Orly-Darel NGIAMBUKULU
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