Le président de la CENI, verre de jus de pomme à la main, fasse avec la presse  . Au cours d’un entretien avec la presse jeudi à Pullman Hôtel de Kinshasa, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a donné les raisons de la non accréditation des observateurs de l’Union Européenne (UE) dans la perspective des élections générales de décembre 2018.

Selon Corneille Nangaa, la CENI n’a rien à cacher à qui que ce soit, par rapport au processus électoral en cours.

D’après lui, la crédibilité et la certification des élections ne doivent dépendre que des congolais eux-mêmes en tant que témoins, observateurs ou électeurs.

L’absence des observateurs de l’UE ne doit pas être dramatisée car, rappelle-t-il, la CENI avait aussi introduit une demande d’observation des élections françaises en mai 2017 qui ont couronné Emmanuel Macron, cela lui avait été refusée.

Cependant, Corneille Nangaa rejette la faute entièrement de cette absence des observateurs de l’UE sur leur institution (la Commission).

La question de l’invitation des observateurs avait été abordée avec le représentant de l’UE en RDC Bart Ouvry en septembre, celui-ci avait dit qu’il était tard, explique-t-il.

Le diplomate européen avait déclaré qu’il fallait envoyer l’invitation 6 mois plus tôt, précise Nangaa.

Il était donc trop tard pour qu’une telle mission soit constituée et soit déploie en RDC à moins de 3 mois des élections, d’après les standards européens ; affirme le président de la CENI.

Bart Ouvry lui a cependant adressé une autre demande en novembre dans laquelle il veut que l’UE fasse »un suivi diplomatique des élections ».

Le président de la CENI lui a réservé une fin de non-recevoir en arguant que cette notion (suivi diplomatique des élections) se bute à un obstacle juridique.

Par ailleurs, poursuit le président de la CENI, il y a aussi des aspects de souveraineté nationale qui relèvent du gouvernement.

Ce dernier ne voit pas l’opportunité d’inviter une mission d’observation de l’UE, avoue-t-il.
Chaque pays a ses lois et invite qui il veut.
C’est le gouvernement qui garantit la sécurité notamment des étrangers, c’est encore le gouvernement qui délivre des visas, ces questions ne relèvent pas de la CENI ; d’après son président. Même si les invitations avaient été lancées, en l’absence de l’implication du gouvernement, cela n’aurait pas été possible, insiste Nangaa.

»Pourquoi ne sont-ils pas allés au Rwanda ? », s’est demandé le président de la CENI en guise de conclusion.

Pour C. Nangaa, les élections se tiendront bel et bien le 23 décembre car le défi logistique du déploiement du matériel a été surmonté sans l’apport extérieur.

I.M.
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