Une éclaircie dans le ciel, dans les prochaines relations entre le nouveau Chef de l’Etat congolais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et l’Union européenne (UE) ainsi que l’Union africaine (UA). Ces deux organisations reconnaissent enfin, Félix Antoine Tshisekedi, comme le vainqueur de la présidentielle du 30 décembre dernier en RD Congo. L’annonce a été faite au cours d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne et de l’Union africaine, tenue hier mardi 22 janvier à Bruxelles.

Qui plus est, les deux organisations continentales se sont engagées à collaborer étroitement avec le successeur du Président congolais sortant, Joseph Kabila. Après la rencontre, Federica Mogherini, responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, a exhorté Félix Antoine Tshisekedi, à travailler dans le sens de renforcer la cohésion nationale.
En d’autres termes, Federica Mogherini, demande au nouveau Chef de l’Etat congolais de contribuer plus efficacement à la réduction des clivages régionaux (ndlr : Est-Ouest), des divisions tribalo-ethniques qui constituent un véritable frein au redressement économique du pays.

APPEL A LA COHESION ET LA RECONCILIATION
Par ailleurs, Federica Mogherini n’ignore pas la complexité des défis qui attendent le nouveau Président congolais dans quasiment tous les secteurs de la vie nationale. Les enjeux sont tels que, seul, le Chef de l’Etat ne saura rien faire. D’où, l’appel du numéro 1 de la politique étrangère de l’Union européenne à la cohésion et à la réconciliation nationale.
"La tâche qui attend le nouveau président contient des défis majeurs, dans plusieurs secteurs, sur les plans sécuritaire, social, économique et de gouvernance. Tout cela nécessite que le président soit unificateur ; qu’il engage un dialogue à l’intérieur du pays comme à l’étranger ", a déclaré Mogherini à la presse depuis Bruxelles. Et de souligner : "Nous avons pris note du résultat de l’élection. Les Congolais ont exprimé leur volonté de changement. L’Union européenne est un partenaire important pour la République démocratique du Congo et nous continuerons à l’être. Avoir un ambassadeur sur place aidera beaucoup. "
De son côté, Richard Sezibera, ministre rwandais des Affaires étrangères et co-président de la réunion de Bruxelles, a déclaré que l’UA s’engageait à travailler avec le peuple congolais. Objectif : "continuer à surmonter les défis qui pourraient subsister, alors qu’il (ndlr : le peuple congolais) entre dans une nouvelle ère politique".

CHANGEMENT DE LA DONNE
Mieux vaut tard que jamais, soutient un adage français. Vu des analystes, la reconnaissance de l’élection de Fatshi par l’Union européenne et l’organisation panafricaine hier dans la capitale belge augure, désormais, une nouvelle ère dans leurs rapports avec le nouveau pouvoir de Kinshasa. Tout change. Surtout dans la manière de percevoir l’élection de Fatshi par les deux organisations.
L’opinion se rappelle que jusqu’au moment où la Cour constitutionnelle de la RD Congo poursuivait encore l’examen de la requête en contestation des résultats du scrutin introduite par le candidat Martin Fayulu, l’Union européenne et l’Union africaine se sont montrées dubitatives pour donner leur point de vue. Le même silence a été observé même après le rejet, dimanche 19 janvier par la Haute Cour, de la demande de recomptage des voix du candidat Lamuka, avant de confirmer définitivement la victoire de Félix Antoine Tshisekedi.
Le moins que l’on puisse rappeler, c’est qu’auparavant, l’UA avait fait état de "doutes sérieux" à propos des résultats de l’élection présidentielle, avant de demander aux instances compétentes de la RD Congo, de retarder la publication des résultats définitifs. Ce que le Congo n’a pas fait, considérant cela comme une immixtion dans les affaires relevant strictement de sa politique intérieure. Et donc, de sa souveraineté.
A l’analyse, le calme observé dans le pays après proclamation des résultats là où on craignait des affrontements voire le chaos parait avoir poussé les plénipotentiaires de la communauté internationale à revoir leur position.
En ce qui concerne l’Union africaine, par exemple, on se rappellera qu’elle avait même demandé à la Cour constitutionnelle, de surseoir la publication des résultats définitifs dudit scrutin.
Dans la même logique, l’Union africaine avait annoncé l’arrivée de sa délégation lundi 21 janvier à Kinshasa, afin de se faire une religion sur le déroulement de l’élection présidentielle en RD Congo. Dans les salons huppés de la capitale rd congolaise, comme dans les différents états-majors des partis politiques -selon que l’on soit du camp du pouvoir, de l’opposition pro-Fatshi ou celle acquise à la cause de Martin Fayulu, cette visite annoncée de la délégation de l’Union africaine a été diversement commentée. Pour ne pas dire qu’elle a été loin et même très loin, de faire l’unanimité.
Tout bien considéré, la reconnaissance de la victoire de Félix Antoine Tshisekedi par l’Union européenne et l’Union africaine vient ainsi désillusionner ceux qui, de l’intérieur ou en dehors des frontières du pays, espéraient que les "réserves" de ces deux organisations continentales allaient changer la donne. Erreur. Avec cette nouvelle donne, les différents acteurs politiques, parties prenantes au processus électoral en cours, se trouvent bien obligés de revoir leurs desseins. Inévitablement.
Grevisse KABREL

La Russie promet une coopération constructive avec le Président Fatshi

La Fédération de Russie salue l’avènement de Félix Tshisekedi à la tête de la République démocratique du Congo au lendemain de la confirmation des résultats provisoires de la présidentielle par la Haute Cour le 20 janvier dernier. " Nous comptons sur une coopération constructive avec la nouvelle direction de la RDC… ", indique à ce propos le Département de l’information et de la presse du ministère des Affaires étrangères de la Russie. FDA
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