Il est prévu ce mardi 29 janvier et samedi 2 février 2019, respectivement une messe d’action de grâce dite par Monseigneur Fridolin Ambongo en mémoire des victimes des marches pacifiques organisées par le Comité Laïc de Coordination, et un meeting de la coalition Lamuka sous la férule de Martin Fayulu, à la Place Sainte Thérèse de N’djili.



 Comme pour signifier que le pouvoir de Félix Tshisekedi, récemment acquis et fraichement installé, est déjà face à de gros défis, loin de ceux liés au creux d’estomac ou à l’inquiétude des sans-abris. Il devra, dès demain, s’impliquer avec hardiesse pour gérer les évènements populaires de ceux qui doutent encore de la véracité de son élection à la tête du pays. Ce, avec un dispositif sécuritaire, qu’il ne connaît ni d’Adam, ni d’Eve, au cas où ces réunions des masses partaient en vrille.

Le Comité Laïc de Coordination, celui là qui a vivement secoué le régime Kabila au cours de ses derniers mois de mandature prolongée, s’est rabougri dans un silence de mort après avoir compté des cadavres lors des marches pacifiques organisées le 31 décembre 2017, 21 janvier et 25 février 2018. Membre indéfectible de l’Eglise Catholique dont plusieurs politiques décampent au son de la voix des Evêques, le CLC n’a pas dit son dernier mot.

Les martyrs tombées sur le pavé de la lutte pour la démocratie notamment, Rossy Mukendi et Thérèse Kapangala, le terrain politique réduit à la solde d’intérêts personnels et mécréants, l’Accord de la Saint Sylvestre biaisé par les protagonistes du pouvoir sortant, les chiffres révélateurs de la CENCO concernant les scrutins du 30 décembre 2018 et l’investiture d’un ex-opposant pris sur des pincettes… Que va dire l’Archevêque métropolitain de Kinshasa ? Sachant qu’actuellement, l’avis de l’Eglise Catholique est de loin plus considéré que les différents verdicts de la Cour Constitutionnelle dans le chef du peuple congolais, désireux du changement concret.

Sur l’autre bout de la rive, le malheureux candidat de la coalition Lamuka, Martin Fayulu, s’apprête à prendre d’assaut la Place Sainte Thérèse. Certainement pour tenter de s’exprimer devant ses militants et sympathisants. Chose qui lui manque depuis un moment… Ce samedi 2 février, si l’autorisation de cette manifestation publique se fait apposer du sceau lui donnant lieu d’être, le désigné de Genève qui se réclame toujours être le ‘’Président légitime‘’ va briser l’omerta.








Autrefois empêché de lâcher la moindre petite phrase en public, avec le Chef de l’Etat nouvellement élu, investi et sorti de l’opposition, Fayulu Madidi va-t-il, cette fois-ci, réellement bénéficier de la liberté d’expression ? Quoi qu’il s’est davantage érigé en véritable adversaire politique de Félix Antoine Tshisekedi, le climat de la nouvelle ère rd-congolaise va, sans doute, désalcooliser le vin de cette discordance.

Au moment où Tshisekedi s’emploie à nommer et constituer son nouveau cabinet, il doit en même temps se mouvoir pour faire asseoir son leadership et ainsi affronter les prochains évènements à caractère sociopolitique qui seront pour lui des tests de reconnaissance ou des pièges malicieux. Il faudra maintenant boucher les oreilles face aux ovations victorieuses et mettre les moteurs en marche pour gouverner, vraiment pour gouverner.

La Pros.
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