*La nouvelle directive de l'organe de régulation vise à éviter les conflits d'intérêt entre le métier de journaliste et l'engagement politique. Les journalistes devenus acteurs politiques en RD Congo, ne doivent plus continuer à prester dans les organes de presse. Brandissant les textes règlementaires en vigueur, le Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC), demandent formellement aux concernés, de renoncer à l'exercice du métier de journaliste. Telle est l'une des recommandations issues de la session ordinaire du 11 février de cette institution de régulation. Se référant, notamment aux articles 23, 24 et 212 de la Constitution du 18 février 2006, ainsi qu'aux articles 2 et 12 de l'ordonnance-loi n°81/012 du 02 avril 1981 portant statuts des journalistes oeuvrant en RD Congo, le CSAC rappelle que "les Chevaliers de la plume et du micro concernés par ce cas d'incompatibilité, ne peuvent ni animer ni présenter des émissions radio-télévisées, des programmes ou magazines à travers les médias.








De se conformer à la déontologie en matière d'information lorsqu'ils sont invités aux émissions, programmes ou magazines à travers les médias ", écrit le CSAC. En outre, l'organe de régulation demande aux médias de ne pas diffuser les émissions, programmes ou magazines animés par des professionnels des médias devenus acteurs politiques ou exerçant un mandat public. A noter que cette décision du CSAC, dont le but avoué est d'éviter les conflits d'intérêt entre le métier de journaliste et l'engagement politique, n'est pas du goût de l'Union Nationale de la presse du Congo (UNPC). DEPASSIONNER LE DEBAT Pour l'UNPC, le rôle du CSAC est de réguler les médias et non les journalistes." L'UNPC observe que dans la situation présente, les statuts qui la régissent y compris le Code d'éthique et déontologie du journaliste congolais, n'indiquent par aucune disposition l'obligation faite aux journalistes acteurs politiques de quitter la profession pour ce faire", soutient le syndicat des journalistes. L'Union Nationale de la Presse du Congo persiste et signe que l'éthique n'est pas une norme écrite pour que le CSAC s'en réfère pour contraindre les journalistes acteurs politiques à cesser d'appartenir à la profession… Erreur, souligne le CSAC, faisant valoir que l'éthique et la déontologie vont de pair.Quand le CSAC sanctionne un programme, ne sanctionne-t-il pas en même temps le présentateur ou l'animateur du programme? Cela fait partie de la régulation. Quant au débat sur l'éthique et la déontologie c'est un débat sur le sexe des anges. Les deux sont intimement liées. On ne peut les séparer: toutes deux régissent le journaliste dans la pratique de son métier. Un journaliste acteur politique serait un danger pour la profession par ce que devenu à la fois juge et partie. Or, cela lui est interdit à la fois par son éthique et par sa déontologie.Celui-ci doit être sans couleur politique, impartial dans le traitement des infos, etc. Sinon, comment traitera-t-il les informations de sa plateforme politique ou de ses adversaires politiques? Pour rappel, plusieurs journalistes ont été élus députés à l'issue des élections du 30 décembre 2018. Didier KEBONGO
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