Ils ont décidé de bloquer l’action de Félix-Antoine Tshisekedi. Ils ont résolu de le présenter devant l’opinion comme un homme sans pouvoir, ‘’un Président de la République nommé et/ou protocolaire’’. Ils refusent aussi de se soumettre au communiqué du Président de la République, qui interdit jusqu’à nouvel ordre, ‘’tous les recrutements et mises en place, dans les entreprises publiques, services et établissements publics ainsi que les engagements et liquidations des dépenses publiques autres que celles liées aux charges du personnel, sous réserve de l’autorisation préalable du Président de la République’’. Ils attaquent aussi ce communiqué par une requête introduite au Conseil d’Etat. Une manière de narguer le nouveau Président de la République.
Eux, ce sont les vice-Premiers ministres et ministres élus députés nationaux ou provinciaux qui se sont tous engagés dans la boulimie de celui qu’une certaine opinion présente désormais comme le plus grand gourmand de la République. José Makila Sumanda, l’homme qui, nommé Vice-Premier Ministre des Transports et Voies de Communication dans le Gouvernement Samy Badibanga, a cumulé ses charges ministérielles avec son mandat de Gouverneur du Sud-Ubangi. C’est beaucoup de jours plus tard, qu’il va accepter de démissionner comme Gouverneur pour laisser son Vice-gouverneur assumer l’intérim. Il réédite son exploit. Cette fois-ci, il s’en va en guerre avec l’exigence légale en rapport avec le Communiqué officiel du Bureau provisoire de l’Assemblée Nationale qui a rappelé aux élus, détenteurs des fonctions et mandats incompatibles avec celui de Député National, d’opérer leur choix endéans 8 jours, à dater de la validation de leurs mandats au Parlement.
José Makila refuse de se soumettre à cette exigence légale. Il fait des choses, comme si c’était pour la première fois que les ministres en fonction ont été élus. En 2011, Richard Muyej Mangez Mans, Martin Kabwelulu, Lambert Mende, Maker Muangu, Célestin Mbuyu Kabangu…sont dans la course à la Députation nationale. Martin Kabwelulu et Richard Muyej ont mordu la poussière. A la validation des mandats des Ministres élus au Parlement dont Célestin Mbuyu, Maker Mwangu et Lambert Mende, ont démissionné et l’intérim de Lambert Mende, comme Ministre de médias et Porte-parole du Gouvernement a été assuré par Richard Muyej Mangez Mans, alors Ministre des Relations avec le Parlement ; tandis que Martin Kabwelulu va assumer l’intérim du Ministre des Hydrocarbures pendant trois mois en attendant le Gouvernement Matata qui a été investi au mois de mai 2012. L’ancien Opposant à Joseph Kabila, celui qui avait traité Joseph Kabila ‘’de Satan qui n’aime pas le Congo et qui voulait sa balkanisation, semble amnésique’’. Il a convoqué en toute urgence une réunion avec quelques ministres ce mardi 19 février 2019 pour leur demander de s’opposer à l’ultimatum lancé aux ministres élus députés de confirmer leur mandat à l’Assemblée Nationale. Les Vice-premiers ministres, ministres et vice-ministres élus députés nationaux ou provinciaux ne comptent pas céder à l’exigence de l’Assemblée Nationale leur donnant un moratoire pour faire un choix entre leur fonction et leur mandat de député au risque de perdre celui-ci. L’annonce est faite dans le plus grand site de la RDC. 7sur7.cd sous la précieuse signature de la prestigieuse Elisée Odia qui indique :’’Les membres du gouvernement estiment qu’ils n’ont pas à faire ce choix d’autant plus que pour eux, il n’y a aucune incompatibilité entre une fonction nominative et un mandat électif’’, rapporte-t-elle, avant de souligner : ‘’Contacté à ce sujet par la Rédaction de 7SUR7.CD, ‘’le vice-Premier ministre des transports affirme avoir déposé au nom de ses collègues une requête au Conseil d’État en vue de l’interprétation de certaines dispositions de la loi électorale quant à ce’’, écrit la consoeur, certainement en vérification du scoop lancé sur notre site mis en ligne le mardi 19 février dernier où nous dénoncions : ‘’Elu Député National, provincial au Sud-Ubangi : José Makila veut garder tous ses mandats celui de Vice-premier ministre’’.
“J’ai saisi le conseil d’Etat en tant que Premier ministre a.i. pour statuer sur les cas de 28 ministres élus et non comme monsieur Makila”, explique le vice-Premier ministre des transports à notre consoeur. ‘’Nous ne demandons pas une dérogation mais plutôt l’interprétation de la loi électorale dans ses articles 77 et 78’’, rapporte la même source.
Cette réaction, frise non seulement l’immoralité, mais une antivaleur qui parait une manière de tourner en bourrique l’actuel Président de la République, Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi. Car, la loi est très claire à ce sujet, l’article 77 de la loi électorale stipule : ‘’Outre les incompatibilités aux fonctions de Président de la République, de député et de sénateur prévues aux articles 96 et 108 de la Constitution, selon le cas, sont incompatibles avec les fonctions
électives provinciales, urbaines, communales et locales les fonctions ou mandats suivants : Membre du Gouvernement ; Magistrat ; Membre du Conseil économique et social, Membre d’une institution d’appui à la démocratie ; membre du cabinet du Président de la République, du Président de l’Assemblée Nationale, du Président du Sénat, du Premier ministre, des membres du Gouvernement et de toute autre autorité politique ou administrative de l’Etat ; Membre des Forces armées, de la Police nationale ; agent de carrière des services publics de l’Etat ; cadre politicoadministratif de la territoriale, à l’exception des chefs de chefferie et de chef de groupement ; mandataire public actif…’’.
Que non. Plus grave, José Makila est allé plus loin pour demander au Conseil d’Etat de permettre aux ministres élus Députés de continuer à poser des actes jusqu’à la désignation du nouveau Gouvernement. Ce qu’a confirmé le Député Lambert Mende, celui-là même dont l’intérim a été assumé en 2011 par Richard Muyej Mangez Mans. Et pourtant, dans pareil cas, ce sont les Secrétaires Généraux de l’Administration publique qui devraient assumer l’intérim du Gouvernement, jusqu’à la mise en place du nouveau Gouvernement. Ce que Makila et ses poulains ne veulent pas comprendre. Ils bloquent, et le fonctionnement normal de l’Assemblée Nationale, et celui du Gouvernement parce que bientôt nous allons assister à la mise en place du Bureau définitif de l’Assemblée Nationale, fait remarquer un analyste de la scène politique congolaise, sous couvert de m’anonymat. Cela ne peut signifier, ni moins, ni plus qu’une supercherie qui énerve même leurs suppléants en violation de la loi dont on veut une interprétation par le Conseil d’Etat. Un expert juriste a prévenu que cette requête sera déclarée irrecevable au regard de son caractère immoral et incestueux. Aussi, parce que d’autres ministres comme Ambatobe de l’Environnement ; Gaston Musemena de l’EPSP, ont déjà opté sans atermoiements pour leur mandat électif au Parlement.
Nicole Kakese
Impact News
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