Plusieurs fois reportée, la réunion de la plateforme LAMUKA commence, enfin, aujourd'hui à Bruxelles. Cette session de deux jours se clôture demain vendredi 22 mars. Les cinq leaders -, Jean-Pierre Bemba Gombo, Moïse Katumbi Chapwe, Adolphe Muzito, Freddy Matungulu Mbuyamu, et Martin Fayulu - sont déjà sur place pour prendre part à cette rencontre, projetée de longue date.
La rencontre a pour objet de faire l'évaluation de LAMUKA, comme plateforme électorale depuis les élections jusqu'à ce jour. Les cinq leaders vont déterminer s'il est opportun aujourd'hui de modifier la nature de leur plateforme en termes de ses objectifs. Avant toute chose, ils vont se livrer à l'analyse de la situation politique du pays.
Lundi dernier, cette réunion avait à nouveau été reportée, du fait de l'absence de Moïse Katumbi Chapwe, président de "Ensemble pour le changement". L'ex-Gouverneur du Katangan'était pas présent dans la capitale belge. Il avait fait le déplacement pour Londres.
Si l'un des cinq leaders est empêché en toute dernière minute, il se fera représenter par un délégué plénipotentiaire, pour que la réunion ne soit pas à nouveau ajournée, précisent les organisateurs de cette réunion.
Il y a une question qui divise à ce jour à LAMUKA, c'est celle qui est posée par les membres de "Ensemble" de Katumbi pour qui cette plateforme électorale a cessé d'exister après les élections, car ses objectifs sont atteints. Cette position n'est toutefois pas partagée par les autres partis politiques membres, comme par exemple le MLC de Jean-Pierre Bemba, qui estiment que LAMUKA doit continuer, vu que la CENI n'a pas encore organisé tous les scrutins prévus au calendrier électoral.








TREVE DE CONFUSION
Pourtant à Kinshasa, Delly Sessanga, Secrétaire général de "Ensemble" et Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, très proche de Moïse Katumbi et coordonnateur de LAMUKA et de "Ensemble" pour le Katanga, ont fait savoir que leur plateforme a quitté LAMUKA, qui n'existe plus. De Bruxelles, on n'a pas entendu leur chef Moïse Katumbi Chapwe les contredire en disant, par exemple, que "Ensemble" est toujours dans LAMUKA.
Plus inquiétant est encore le fait que, lors du récent voyage de Martin Fayulu Madidi à Bruxelles, les membres de "Ensemble" étaient les seuls à n'être pas venusà Zaventem l'accueillir. Ce qui accrédite l'opinion des observateurs, qui pensent que Moïse Katumbi a laissé faire Kyungu Wa Kumwanza et les autres cadres de "Ensemble" lorsqu'ils ont dressé l'attestation de décès de la plateforme LAMUKA, en prenant à contrepied les autres membres qui continuent de soutenir "le combat que mène Martin Fayulu Madidi pour la vérité des urnes".
REQUALIFICATION DU COMBAT
A ce titre, la réunion de Bruxelles est capitale pour la survie de cette plateforme, dont le candidat continue àrevendiquer la victoire à l'élection présidentielle de décembre 2018. C'est là qu'ils jugeront d'une requalification de ce combat ou pas.
C'est assurément à cause de cette divergence que l'on a vu tout récemment, lors de l'installation en provinces des comités de résistance pour la "vérité des urnes" dans les provinces, que c'est plutôt le parti politique "Engagement pour la citoyenneté et le développement" (ECIDE) de Martin Fayulu Madidi qui était seul à la manœuvre.
Le candidat n°4 à la présidentielle de 2018 ne se décourage pas pour autant. Pas plus qu'il ne s'avoue vaincu pour le combat pour la " vérité des urnes ". Dans une lettre adressée la semaine dernière à l'ONU, Martin Fayulu Madidi donne des pistes pour la solution de la crise de légitimité qui frappe la RDC, après les élections du 30 décembre 2018, comme en 2011 avec Etienne Tshisekedi Wa Mulumba.
Il propose que l'ONU mette sur pied un Comité spécial chargé du recomptage des voix, partant des PV que détient la CENI. Dans le cas contraire, Fayulu Madidi préconise l'installation d'une autorité de transition pour une courte période de six mois tout au plus, juste le temps d'organiser de nouvelles élections.
On attend encore la réponse de l'ONU à cette proposition du porte-étendard de LAMUKA. Pendant ce temps, au pays, le même processus électoral est suspendu de manière controversée par Félix Tshisekedi. KANDOLO M.
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