Ensemble pour le changement est déjà sorti de son silence. Et le glas de la séparation d’avec Lamuka a peut-être sonné… Les mesures prises par cette plateforme dirigée par Moïse Katumbi semblent peser plus lourd à Martin Fayulu qui, malheureusement, refuse d’accepter la nouvelle donne, toujours à la quête de la vérité des urnes.

Tout récemment, c’est Mgr Monsengwo Pasinya qui a remué le couteau dans la plaie, en révélant à un média belge que c’est Fayulu qui a gagné les élections de décembre 2018. Ces dires ont, bien entendu, suscité des vagues de tensions, quand on sait que l’église catholique affirme détenir le nom du véritable vainqueur. Pourtant, plusieurs colistiers du « soldat du peuple » se désengagent de cette plateforme dont ils considèrent les approches en déphasage de la situation actuelle.

Ceci était prévisible. D’abord, c’est le patriarche du Katanga qui a ouvert la brèche à la réflexion sur l’avenir de « Lamuka ». N’y voyant plus clair, il s’est décidé de quitter sans autre forme de procès. Puis, c’est l’honorable Lutundula qui a clarifié l’opinion au sujet de ce regroupement qui s’était formé pour la conquête du pouvoir. Une fois loupée, il fallait, pour la suite redéfinir le statut de Lamuka et dessiner d’ores et déjà les perspectives des actions à mener en tant que politique. Voilà que la plateforme chère à Moïse Katumbi vient de s’exprimer.





Reconnaissant, tout de même que Félix Tshisekedi est « de facto président de la république », Ensemble pour le changement se voit donc décoller pour une mission quinquennale de surveillance et d’accompagnement du chef de l’Etat, pour l’amélioration des conditions de vie du peuple congolais qui laisse à désirer.

Entretemps, Fayulu vocifère encore pour la vérité des urnes. « La lutte pour la vérité des urnes a toujours son sens et continue », a-t-il clamé il y a peu lors d’une réunion avec le responsable de l’Eglise du Christ au Congo. Sur ce, il entre directement en contradiction avec ses camarades de lutte qui pensent autrement.

Le déclin

Fayulu risque gros et d’ailleurs, il faut dire que sa procédure le mène déjà à la dérive. Ou alors, il a complètement oublié le combat pour lequel Lamuka a été créé. Ce n’était autre chose qu’un combat pour le changement. Et, le président actuel fut l’un des héritiers des pionniers de cette lutte, entre autres, Patrice Lumumba, Etienne Tshisekedi, et aussi Laurent-Désiré Kabila qui voulaient d’un Congo libre, souverain mais bien au-delà, le Sphinx de Limete prônait le bien-être du peuple avant tout.

Martin Fayulu qui fait partie de cette école doit le savoir. Et courir à la revendication du pouvoir aujourd’hui tourne au vinaigre pour ce digne fils du pays. Déjà, il y a ses propres pairs dans la lutte qui ont déclaré sans mâcher les mots que la course à la vérité des urnes n’a plus de sens et qu’il faut passer à l’étape supérieure.

Hormis Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito, les deux gros poissons restants de Lamuka, plus personne en tout cas ne semble vouloir continuer dans cette optique. Voilà un Lamuka aujourd’hui quasiment fissuré, et il faut le dire, Fayulu est assis désormais sur un arbre qui se fait scier par ses propres compagnons de lutte qui commencent, peu à peu, à prendre la main tendue proposée par Félix Tshisekedi.

« La vérité des urnes » suite et fin ?



Comment garder cette confiance et l’imprégner dans les cœurs des siens, alors qu’il se laisse emporter par ce désir de revanche obstiné ? Fayulu est aujourd’hui conseillé de faire le contrepoids, cette fois-ci dans un sens positif, face au nouveau régime.

Ce qui lui impose dès maintenant une attitude ferme. Déjà, sa notoriété est en train de passer petit à petit du côté d’Ensemble, qui du moins est réaliste, mais bien plus, revendique cette position de part sa représentativité au Parlement, largement plus grande que les autres opposants. C’est désormais Félix Tshisekedi qui porte l’étendard de la nation, une situation irréversible qui doit faire réfléchir le « soldat du peuple ». Rien n’est pourtant encore perdu pour Martin Fayulu, de revenir en arrière et bien définir son combat actuel qui se doit être celui de la sentinelle de la nation.

Grâce Kabedi
La Prospérité
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